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Journal de la littérature, des idées et des arts 20/03 – 02/04 2024
En attendant Nadeau
Paul Auster se métamorphose
Pour Baumgartner, son dix-huitième roman, Paul Auster semble avoir modifié son style. Plus authentique quand il jouait au post-moderne, il peut nous faire regretter jusqu’aux faiblesses de ses premiers livres.
par Steven Sampson
| Littérature étrangère
Éditorial
En découverte
Même numérique, un journal, déplié devant nous, découvre des mondes qu’on ne connaissait pas, des aspects de la réalité insoupçonnés, des histoires, des idées qui n’attendaient que cela : remonter à notre surface. Du moins, un journal qui s’efforce de ne pas en rester au familier et au déjà-pensé. Alors, tout un monde apparaît, qui continue de vivre au moment même où il se découvre. Et peut-être est-ce encore plus vrai quand ce journal parle de livres qui lui sont contemporains : la découverte se dédouble.
Sommaire
Hakan Günday
Zamir
par Jean-Paul Champseix
Zamir
par Jean-Paul Champseix
Ryoko Sekiguchi
L’appel des odeurs
par Claude Grimal
L’appel des odeurs
par Claude Grimal
LECTURE DU JOUR
Vie de Mavel
C’est en romancier que Didier da Silva écrit sur la musique et la vie du compositeur français Emmanuel Chabrier. Il approche cette biographie en le faisant parler et parvient à devenir lui-même musical.
par Marc Lebiez
| Musique
Une langue d’avant les signes
D’où vient la sidérante beauté de la poésie de Marie Joqueviel, dont vient de paraître Devenir nuit ? Peut-être d’une émotion si longtemps tue et contenue qu’elle en est décuplée, qu’elle agit en silence, dissimulée derrière les mots.
par Marie Étienne
| Poésie
Fougue sentimentale
Romancière, l’écrivaine québécoise Hélène Frédérick est aussi poétesse. Son nouveau recueil, Charleston 1974, explore le tournant de l’enfance et de l’adolescence en repartant d’une photographie envoûtante.
par Anna-Livia Marchaison
| Poésie
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Les derniers articles du premier volet du numéro 194
La Finlande à hauteur d’enfant
Pirkko Saisio est souvent décrite comme l’enfant terrible des lettres finlandaises. Dans Le plus petit dénominateur commun, grâce à une langue rythmée mêlant humour et angoisse, elle fait son autoportrait en fillette rebelle, mais aussi le portrait de la classe populaire dans les années 1950.
par Sébastien Omont
| Littérature étrangère
La Palestine à la nuit tombée
La publication en poche du Palais des deux collines, son premier roman paru de 2021, permet de redécouvrir le jeune auteur palestinien Karim Kattan. Un texte fragmentaire qui exprime avec subtilité l’attachement à une terre et une histoire d’amour complexe, en évitant le piège réaliste et en faisant le choix d’un lyrisme qui frôle le merveilleux.
par Cécile Dutheil de la Rochère
| Littérature française
À boulets rouges
Le nouveau roman de l’écrivain turc Hakan Günday n’épargne personne. Radical et brutal, flirtant avec la politique-fiction et le fantastique, il règle ses comptes au pas de charge avec l’Orient comme avec l’Occident.
par Jean-Paul Champseix
| Littérature étrangère
Braises de palier
Dans Histoire de l’homme qui ne voulait pas mourir, l’écrivaine suisse Catherine Lovey ausculte l’énigme d’une relation entre deux voisins. Une histoire à la fois extraordinaire et tout à fait ordinaire, racontée à la manière d’un conte et toujours avec les mots justes.
par Gabrielle Napoli
| Littérature française
Fondane : l’écriture qui unit
La correspondance de Benjamin Fondane avec sa famille ne ressemble à aucune autre. Poignante sans abolir sa dimension littéraire et intellectuelle, elle plonge au plus profond de la vie. Elle est unie par une écriture collective, comme par « les pulsations du cœur » d’un grand auteur.
par Christian Mouze
| Philosophie
Un sang de cheval
Au croisement de l’histoire et de l’ethnologie, Bernadette Lizet raconte une épopée familiale qui nous plonge dans une France rurale où le cheval tenait une place considérable. Elle décrit avec une grande finesse toute l’ambivalence des rapports entre l’homme et l’animal, liens à la fois utilitaires, commerciaux et affectifs.
par Thierry Bonnot
| Histoire
Un roman de l’effet
Avec Les fleurs sauvages, Célia Houdart marque une nouvelle étape dans sa recherche formelle entre une écriture laconique et une tentation pour l’amplification descriptive. Elle déploie un récit dense et protéiforme où se succèdent continuellement des effets de dramatisation et de désamorçage.
par Valentin Hiegel
| Littérature française
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