Menace écologique au Moyen Âge

À la faveur de la menace écologique contemporaine, du débat sur le concept d’anthropocène, de l’envahissement de l’espace fictionnel par l’imaginaire post-apocalyptique, les travaux sur les catastrophes naturelles se sont multipliés depuis une vingtaine d’années. Écartées un temps de la réflexion historique, surtout française, pendant le règne de l’école des Annales (bien que leur exclusion du domaine de l’histoire soit beaucoup plus ancienne, et remonte au XVIIIe, et même au XVIIe siècle), les catastrophes naturelles ont été, à la fin du XXe siècle, rapatriées dans le domaine de la recherche historique. Serge Briffaud et Grégory Quénet, notamment, sont en France les promoteurs de ce rapprochement, et lui ont apporté un éclairage théorique important [1]. Thomas Labbé, qui connaît bien ces travaux, se situe dans cette lignée.


Thomas Labbé, Les catastrophes naturelles au Moyen Âge. CNRS Éditions, 300 p., 26 €


Cependant, même si les ouvrages sur les catastrophes naturelles abondent, celui de Thomas Labbé comble un vide. Le Moyen Âge est sans doute, avec l’Antiquité, la période dont le rapport aux catastrophes est le moins connu, contrairement au XVIIe et au XVIIIe siècles, pour lesquels un grand nombre de travaux récents d’historiens et de littéraires sont consacrés à cette question [2]. De façon significative, le panorama que dresse François Walter, en 2008, et qui couvre cinq siècles, commence au XVIe siècle. Certes, des recherches pionnières, en particulier de Jacques Berlioz, Bartolomeo Bennassar, Christian Rohr, Christian Pfister, ont déjà éclairé des aspects de l’appréhension médiévale des catastrophes. Mais il manquait une étude d’ensemble, ambitieuse, sur la pensée des catastrophes naturelles au Moyen Âge, en relation avec la pensée et la sensibilité de cette époque, et qui n’ignorât pas l’état de la question concernant d’autres siècles. C’est ce que réalise admirablement Thomas Labbé.

Dans ce livre, l’auteur démonte efficacement quelques idées reçues. La première concerne le silence des hommes du Moyen Âge sur les catastrophes naturelles. Certes, les sources manquent pour les XIIe et XIIIe siècles, et les analyses de Thomas Labbé portent plutôt, comme il le reconnaît lui-même, sur les XIVe et XVe siècles. Il réunit néanmoins une documentation considérable, et c’est d’ailleurs l’un des intérêts majeurs de son ouvrage que d’alterner des analyses statistiques, effectuées sur un très large corpus (3 146 récits examinés, dans le chapitre 3, pour déterminer l’évolution du vocabulaire employé pour désigner les catastrophes naturelles), et des études précises sur des textes particuliers, comme le De  Terraemoti de Giannozzo Manetti (1457). Cependant, malgré cette abondance de sources, et comme le souligne Thomas Labbé, le Moyen Âge ne produit aucun genre documentaire spécifique sur les catastrophes, et les récits complets sont rares avant le milieu du XVe siècle.

En outre, Thomas Labbé a à cœur de réfuter l’idée reçue d’une passivité des hommes et des femmes du Moyen Âge face aux catastrophes naturelles. Il rejette l’idée selon laquelle une perspective uniquement religieuse, aux accents volontiers apocalyptiques, en serait le fondement. René Favier [3] avait déjà vigoureusement combattu l’hypothèse d’une incapacité de penser rationnellement les catastrophes naturelles, et d’agir efficacement contre elles, dans les sociétés traditionnelles d’Ancien Régime. Mais l’idée d’un Moyen Âge aveuglé et apeuré, contrastant de façon éclatante avec le triomphe du XVIIIe siècle éclairant le désastre de Lisbonne d’une lumière toute voltairienne, n’a pas disparu. Sans nier les transformations advenues dans les siècles suivants, Thomas Labbé prend le contrepied de cette simplification. Les titres des deux parties qui composent l’ouvrage le disent assez : « Imaginer le phénomène naturel extrême du XIIe au XVe siècle » et « Réagir face aux phénomènes naturels extrêmes du XVIIe au XVe siècle ». Les titres (parfois un peu longs) des chapitres de la première partie sont encore plus explicites : « Construire une rationalité du phénomène naturel. Les causes de l’événement, point axial du système de représentation à la fin du Moyen Âge » (chapitre 1) ; « Le discours de la norme ou la conscience de la mécanique du monde (chapitre 2) ; « Donner un sens au phénomène extrême » (chapitre 3).

Dans la première partie, en effet, l’historien démontre que l’essentiel la réflexion médiévale sur les catastrophes consiste à identifier ce qui ne peut pas être expliqué par des causes naturelles. La question fondamentale qui se pose est celle de savoir si telle catastrophe est un signe : toute la pensée médiévale de la catastrophe s’articule, selon l’analyse de Thomas Labbé, autour de ce couple notionnel, casus/signum. La catastrophe est loin d’être toujours un signe : la pensée médiévale à cet égard, nourrie d’aristotélisme, n’exclut ni une démarche rationnelle, ni l’expression d’un point de vue critique. Le décompte réalisé par Thomas Labbé est à cet égard hautement significatif : la proportion des catastrophes qui sont des signes est stable entre le XIIe et le XVe siècle (elle se situe entre 25 et 30 %), mais ce ne sont plus les mêmes événements qui sont censés sortir de l’ordinaire et porter un message divin ; selon l’analyse de Thomas Labbé, la part des comètes et des événements célestes diminue significativement pendant cette période. Thomas Labbé voit dans cette diminution, de façon intéressante, une attention plus grande portée aux phénomènes terrestres, à ceux qui ont un impact sur la vie des gens.

L’historien souligne aussi la cohabitation, au sein d’un même texte, des causes premières et des causes secondes, Giannozo Manetti étant le premier, au milieu du XVe siècle, à les séparer explicitement, ce qui témoigne de la forte imprégnation aristotélicienne de son texte. À vrai dire, la coprésence des causes premières et des causes secondes reste la norme des écrits de catastrophes dans les siècles suivants, y compris, dans l’immense majorité des cas, au XVIIIe siècle. La proportion assez basse de phénomènes qui seraient des signes va de pair avec l’imprégnation limitée, toujours selon Labbé, du discours sur les catastrophes par les images et la perspective de l’Apocalypse. C’est ce que prouve, selon l’auteur, l’absence d’occurrence, dans les textes médiévaux, de l’association entre les tremblements de terre et les sauterelles. Dans les milliers de textes étudiés, il trouve aussi peu d’échos à la perspective eschatologique couramment développée dans les prêches.  L’historien montre au contraire que les pronostics apocalyptiques ont souvent été moqués (c’est surtout vrai de ceux qui concernent le déluge de 1524, ce qui est connu). Les explications démonologiques sont souvent envisagées comme le fait des esprits faibles (ceux des femmes, bien entendu) et des gens non éduqués.

Thomas Labbé, Les catastrophes naturelles au Moyen Âge

Les hommes du Moyen Âge, en particulier au XIVe siècle, n’en ont pas moins conscience de vivre une crise environnementale sans précédent. Il est vrai, comme le rappelle Thomas Labbé, que quelqu’un comme Pétrarque a vécu un raz-de-marée et deux séismes – on pourrait aussi évoquer la  peste, qui emporte Laure, et qui est la grande absente du tableau, nous y reviendrons. Thomas Labbé met en tout cas en valeur la conscience médiévale de l’impact de l’action humaine sur l’environnement, reposant sur l’idée selon laquelle la modification de la nature est toujours néfaste – en particulier pour ce qui touche au cours des fleuves. La conscience médiévale d’un changement climatique (le climat a, en effet, été particulièrement instable au XIVe siècle, nous révèle Labbé) est rapprochée de la condition postmoderne. Cependant, et l’auteur en convient, il y a une grande différence entre la conscience écologique moderne et celle des hommes du Moyen Âge. Ceux-ci entendent la plupart du temps prévenir les désastres, ou y répondre, par un sursaut moral. C’est donc le jeu, la danse, les modes vestimentaires, la prostitution, le blasphème, qui sont incriminés à l’occasion des catastrophes naturelles, même chez Pétrarque : l’argument des modes impudiques est répandu. On apprend ainsi que les chaussures à la poulaine et les cottes retroussées ont été fréquemment jugées responsables de provoquer des séismes (avant, que ce ne soit, aujourd’hui, sous certains cieux, les bikinis). Ces attitudes moralisatrices et répressives face à la catastrophe ne sont pas totalement étrangères au monde contemporain, mais il est vrai qu’aujourd’hui elles ne sont plus dominantes ni prises en charge au niveau institutionnel.

Le rapprochement entre le monde contemporain et celui du Moyen Âge, en ce qui concerne l’appréhension des catastrophes naturelles, trouve donc assez vite ses limites. Si une part de rationalité apparaît dans la construction intellectuelle de la catastrophe, celle-ci est contrebalancée par une perspective religieuse, inséparable d’une dimension punitive, qui s’exprime à l’égard des populations victimes de catastrophes naturelles. C’est le deuxième axe de réflexion de Thomas Labbé, qu’il développe surtout dans la deuxième partie, et qui concerne les réactions concrètes et les émotions face aux catastrophes naturelles. Après avoir souligné en quoi l’homme du XXIe siècle pouvait se reconnaître dans la civilisation médiévale hantée par le changement climatique, Labbé creuse l’écart qui les sépare. Il souligne en particulier l’absence totale d’empathie manifestée à l’égard des victimes, qui d’ailleurs ne sont presque jamais mentionnées ni dénombrées. Si elles le sont, c’est à l’aide de chiffres ayant une valeur symbolique, et dénués de portée informative (ce qui est dit dans le chapitre 6, à propos du tabou d’origine biblique du chiffrage des populations, au Moyen Âge, est du plus grand intérêt).

On pourrait ajouter que cette indifférence quant au nombre des victimes est de longue durée. En ce qui concerne la peste, il faut attendre l’usage des bilans de mortalité anglais, à la fin du XVIIe siècle (à l’occasion de l’épidémie de 1665), pour qu’on ait une idée assez précise du bilan humain d’une catastrophe. Thomas Labbé montre que les actions de solidarité (en tout cas celles qui sont rapportées) étaient rares et que les pouvoirs publics ne s’estimaient pas tenus de venir en aide aux populations frappées par une catastrophe naturelle. Les demandes de subsides, de la part des habitants, concernaient d’ailleurs exclusivement la reconstruction des bâtiments, surtout religieux (chapitre 5). Les populations médiévales, extrêmement vulnérables en cas de catastrophe naturelle, et ne pouvant s’attendre à aucune assistance, étaient le plus souvent réduites à l’errance et à la mendicité. Thomas Labbé explique cette situation par l’idée dominante selon laquelle les populations frappées par un désastre auraient subi un juste châtiment du Ciel. Ceci amène à relativiser quelque peu la démonstration conduite dans la première partie : en effet, si seul un tiers, voire un quart, des catastrophes naturelles sont considérées comme des signes par les lettrés qui écrivaient à leur sujet, une telle vision des choses était apparemment très largement partagée : elle imprègne en tout cas les réactions individuelles et collectives déclenchées par l’événement catastrophique. Pour tout un chacun, la réaction en cas de catastrophe (rapportée et valorisée par le chroniqueur ou le sujet lui-même, comme dans les récits de Pétrarque rapportant sa propre expérience) est la prière plutôt que l’action altruiste ; pour les institutions, la réaction courante est marquée par l’absence de prise en charge matérielle, voire par une attitude punitive (au moins par des édits restreignant le luxe et les plaisirs). Quant aux populations, les plus touchées réagissent par la fuite, ce qui les plonge dans une très grande précarité.

La fin de l’ouvrage de Thomas Labbé dessine ce qui apparaît comme un tournant majeur. L’auteur le situe au milieu du XVe siècle, mais il se confirme au siècle suivant. Les facteurs de cette évolution sont multiples. Au lieu de se contenter d’arguer d’une hypothétique laïcisation de la catastrophe, Thomas Labbé pointe l’apparition d’un nouveau média (les feuilles volantes, ou « canards »), associée à la diffusion de Tacite (qui avait dépeint l’attitude de Tibère, soucieux du sort des victimes d’un séisme, comme celle du bon prince), et surtout de la Poétique d’Aristote. Labbé met en lumière une évolution stylistique qui est aussi une métamorphose de la sensibilité : la catastrophe devient un événement dramatique, l’empathie à l’égard des victimes, qui ne sont plus considérées comme des réprouvés à cause de leurs péchés, se développe et est mise en scène. Ce nouveau paradigme de la catastrophe naturelle, théâtralisée, et qui devient d’ailleurs rapidement une source d’inspiration pour les œuvres d’art, est plus proche de la façon dont elle est actuellement appréhendée.

L’ouvrage de Thomas Labbé est séduisant. Il défend des hypothèses intéressantes et nuancées, qui sont fondées sur un travail vraiment impressionnant reposant sur un corpus très large. Il suscite cependant quelques questions et quelques regrets. Le premier concerne l’exclusion de la peste noire. L’auteur s’en explique brièvement dans son introduction. Le sujet a déjà fait couler tant d’encre que l’on peut savoir gré à l’auteur d’avoir écarté la catastrophe par excellence, celle qui occulte et écrase toutes les autres. C’est justement parce que l’on ne parle que de la peste noire que l’on a oublié les séismes, les inondations, les invasions d’insectes, qui ont eux aussi marqué les esprits au Moyen Âge. Mais la disparition totale de cet événement majeur dans le panorama entraîne aussi des distorsions de perspective. Il est un peu étrange, par exemple, de lire que le XIVe siècle voit « la fin de l’optimisme » (p. 167), en raison de l’instabilité climatique, sans qu’il soit fait allusion au fait que la population européenne subit au même moment la plus grande saignée de son histoire. La sensibilité de Pétrarque à l’égard de la fragilité et de la variabilité des choses humaines, la déploration de Guillaume de Machaut à propos de la décadence des mœurs (il est juste signalé, en passant, qu’il est enfermé chez lui à cause de la peste), la mention des écrits visionnaires de Jean de Roquetaille (en 1356 !), ou même le signalement de communes inhabitées, en 1364, ne peuvent que rappeler au lecteur la pandémie du milieu du siècle, qui d’ailleurs reste endémique pendant des décennies, et ne s’éteint véritablement en Europe qu’au milieu du XVIIIe siècle. On comprend que Thomas Labbé souhaite mettre en valeur d’autres phénomènes. Mais, à partir du moment où l’objet du livre est la construction intellectuelle de la catastrophe comme événement au Moyen Âge, ne fallait-il pas mettre ces catastrophes en perspective avec celle-ci, surtout lorsque l’on parle du XIVe siècle ? En outre, si Thomas Labbé a sans aucun doute raison de souligner l’absence d’empathie à l’égard des victimes au Moyen Âge (il aurait pu d’ailleurs s’appuyer à cet égard sur les puissantes analyses de Hans Blumenberg [4]), la prise en compte du plus grand texte sur la peste noire, celui qui ouvre le Décaméron, aurait pu l’amener à nuancer ce propos. De même, si la dramatisation et la théâtralisation des catastrophes n’apparaissent qu’à la fin du XVe siècle, qu’en est-il, encore une fois, de ce texte pathétique – trop connu, certes, mais qui néanmoins existe ! –   écrit au milieu du XIVe siècle ? La peste, dans l’ouvrage de Thomas Labbé, fait une apparition tardive et limitée, dans la conclusion, mais son absence dans l’ouvrage est vraiment intrigante.

Thomas Labbé, Les catastrophes naturelles au Moyen Âge

« Le triomphe de la mort », par Brueghel l’Ancien

On peut aussi regretter que la question des persécutions engendrées par les catastrophes naturelles médiévales ne soit pas abordée. Dans la conclusion de l’ouvrage, il est question d’un traité de Konrad de Megensberg (1348), à propos de la peste, justement, où sont incriminés les Juifs. Thomas Labbé souligne que l’auteur ne traite pas les tremblements de terre autrement que la peste. On aimerait alors en savoir plus ! Les écrits médiévaux sur les catastrophes désignent-ils des coupables ? S’ils sont silencieux à ce sujet, qu’en est-il dans la réalité ? On sait que l’épidémie de peste a déclenché des persécutions antisémites à grande échelle. Qu’en est-il des autres catastrophes, des tremblements de terre ? Y a-t-il des traces, des présomptions de persécutions qu’ils auraient pu déclencher ? N’est-il question que de la répression du blasphème, du jeu et de la prostitution ? La question aurait peut-être mérité d’être posée, d’autant plus que le XVe siècle voit aussi l’apparition et le développement de la chasse aux sorcières.

Enfin, le dernier point que l’on aurait aimé voir aborder dans cet ouvrage est celui des éventuelles différences concernant les aires géographiques et culturelles. Le corpus mobilisé par Thomas Labbé n’est pas uniquement italien. On a cependant l’impression que les textes les plus nombreux et les plus intéressants viennent d’Italie. Lorsqu’on aborde la question de la prise en charge intellectuelle et artistique des catastrophes naturelles, pour les périodes ultérieures (en particulier les XVIe et XVIIe siècles), on fait le même constat. À quoi tient cette différence durable ? Serait-ce à un plus grand nombre et à une plus grande variété d’événements catastrophiques ? À un niveau d’éducation plus élevé ? À une prise en charge différente de la part des pouvoirs publics (comme l’a montré Carlo Cipolla, la peste génère en Italie des réponses institutionnelles précoces [5]). La réponse n’est pas simple, mais une hypothèse de Thomas Labbé, à cet égard, aurait été intéressante. Son livre confirme en tout cas ce que les spécialistes de l’histoire des catastrophes des siècles ultérieurs pouvaient supposer : le cas à part, pionnier sur la longue durée, de l’Italie.

Ces regrets, ou ces désirs de prolongements, n’enlèvent rien à l’excellent livre de Thomas Labbé. Celui-ci ne s’adresse pas qu’aux spécialistes de catastrophes – pour lesquels il est indispensable. Il donnera à tout lecteur un peu curieux l’occasion de réfléchir à la proximité et à la distance entre les mondes ancien et présent, au regard de l’empathie, de la politique du care, de la propension au blâme des victimes [6], et de la rationalité à l’épreuve des catastrophes naturelles.


  1. Serge Briffaud, « Vers une nouvelle histoire des catastrophes », Sources, Travaux historiques, 33, 1993 ; Grégory Quenet, « La catastrophe un objet historique », Hypothèses, 1999, Travaux de l’école doctorale d’histoire, Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, Publications de la Sorbonne, 2000.
  2. Notamment, Marie-Hélène Huet, The Culture of Disaster, Chicago University Press, 2012 ; Christian Jouhaud, Nicolas Shapira, Dinah Ribard, Histoire, Littérature, Témoignage. Écrire les malheurs du temps, Folio histoire, 2009.
  3. René Favier, Les pouvoirs publics face aux catastrophes naturelles dans l’histoire, Grenoble, MSH Alpes, 2002.
  4. Hans Blumenberg, Schiffbruch mit Zuschauer, Paradigma einer Daseinsmetapher, Suhrkamp Frankfurt am Main, Verlag, 1979.
  5. C. M., Cipolla, Contro un nemico invisibile. Epidemie e strutture sanitarie nell’Italia del Rinascimento, Il Mulino, Milan, 1986.
  6. Mary Douglas, Risk and Blame. Essays on Cultural Theory, Routledge, London, New York, 1990.

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