La poésie retrouvée d’Anna Gréki

Juste au-dessus du silence, le premier titre des éditions Terrasses créées à Marseille, rassemble des poèmes issus de deux recueils d’Anna Gréki, accompagnés d’articles de la militante anticolonialiste que fut aussi la poétesse née en 1931 et morte en 1966 en Algérie. En plus de cette composition, le recueil adopte une démarche de traduction critique qui renouvelle l’approche des textes circulant entre les anciens espaces colonisés et les anciennes métropoles coloniales : à rebours des usages qui privilégient le passage vers les langues dominantes, la poétesse Lamis Saidi traduit en arabe les textes écrits en français par Anna Gréki, tout en les présentant en version bilingue. Lamis Saidi et l’équipe de Terrasses racontent l’histoire de cette traduction et de ce projet éditorial nouveau.


Anna Gréki, Juste au-dessus du silence. Avec une traduction en arabe par Lamis Saidi. Préface de Lamis Saidi. Terrasses, 200 p., 11 €


Votre maison d’édition tire son nom de la revue Terrasses, qui n’eut qu’un seul numéro. Quelle est son histoire ?

Terrasses : Terrasses naît en 1953 à Alger de la volonté de Jean Sénac, Européen d’Algérie, à l’époque poète et homme de radio. Il s’est déjà fait les dents dans le milieu littéraire algérien, très riche et très perméable au contexte politique : il a participé au projet de la revue Forge d’Emmanuel Roblès et senti la vague de résistance nécessaire au mouvement littéraire algérianiste, trop lié au projet colonial et à ses soubassements idéologiques racistes. Forge veut rapprocher les communautés de la société algérienne, déjà sensible à l’hybridité propre à l’Algérie. De fait, ce sera la première revue algérienne proposant des éditions bilingues d’auteurs maghrébins de langue arabe, comme Mohammed Al Id Hammou Ali. Sénac collabore avec Roblès, mais aussi avec Mohammed Dib et Kateb Yacine, encore méconnus dans la métropole française.

Anna Gréki, Juste au-dessus du silence

Portrait de Jean Sénac, dessin de Hamid Tibouchi © Hamid Tibouchi

Lorsqu’il crée Terrasses, Sénac est en train de se rapprocher politiquement des milieux indépendantistes algériens, ce qui le mènera à son engagement pour une Algérie indépendante aux côtés du FLN. Dans le texte introductif de la revue, il mêle une posture d’observateur, à partir de la « terrasse », à un lyrisme politico-poétique (on pourrait parler aussi d’un romantisme assumé, politiquement porté) qui restera toujours au cœur de sa plume d’auteur et d’essayiste. Terrasses se propose alors de faire connaître la littérature algérienne, avec « le désir commun d’exprimer la réalité algérienne, de libre et directe façon [pour] mettre cette revue au service de l’espoir ». Mais la revue souligne aussi son intention de faire résonner cette réalité avec les « littératures méditerranéennes en mouvement ».

Ce contexte marque à la fois la précarité de cette revue, mais aussi la foi en des projets littéraires collectifs, jamais éloignés des questions politiques brûlantes du moment… L’argent est rare, le papier de mauvaise qualité, mais Sénac et ses camarades éditent en quelques mois des noms tels que Dib, Ponge, Camus, Feraoun, Cossery

Que revendiquez-vous en reprenant ce titre ?

Terrasses : Le contexte de la création de Terrasses éclaire, selon nous, le destin algéro-français et plus largement méditerranéen dans lequel nous vivons et voulons nous organiser aujourd’hui. C’est cette sensibilité littéraire politique, à la fois populaire, précaire, mais aussi en lien avec des milieux intellectuels et politiques (Charlot Éditeur, Alger Républicain, les rencontres de Sidi Madani, etc.), qui nous a parlé. Sénac, lorsqu’il crée Terrasses, a déjà participé à deux revues, à seulement 27 ans. Il ne s’agit pas de « se placer », mais plutôt de créer collectivement, d’apprendre, de permettre des rencontres, d’oser demander des conseils et de ne pas avoir peur de contredire, ni de prendre position. Sénac le fera par exemple contre Camus.

À nos yeux, c’est le signe d’une entrée en politique, dans la réflexion intellectuelle, qui prépare les entrées dans l’action directe. Terrasses en ce sens est restée fidèle au rythme du réel, du réel populaire, pluriel, bâtard, et qui doit se démener dans le contexte matériel du colonialisme et du capitalisme. C’est ce qu’on lit dans Terrasses. C’est ce qu’on veut reprendre avec nos Terrasses contemporaines. Un projet méditerranéen sans Union blabla Nord Sud, mais une organisation collective et politique, un espace populaire partagé parce que les sensibilités et les trajectoires font se croiser les gens qui se reconnaissent, parce que la littérature et la beauté de la création littéraire s’y inscrivent.

Enfin, il y a un héritage direct qui nous concerne en tant que maison d’édition située en France : le lien avec l’Algérie et donc en filigrane avec toute l’histoire récente de notre société. Celle du coup d’État de 1958, de la place de la guerre civile (guerre d’Algérie) dans la génération de nos parents et grands-parents, de la classe politique largement façonnée par le rapport au colonialisme, dans l’héritage des trajectoires de tous ceux et celles qui ont grandi en France en étant considérés à travers le prisme colonial hérité de la guerre d’Algérie. Tout cela fait notre société et la Méditerranée, et nous devons être prêts à le décoder, à le comprendre, à se l’échanger pour être en capacité de réagir politiquement par les propositions d’organisation collective que nous devons faire au quotidien. S’inspirer de Terrasses, c’est poser que nous sommes en retard sur ce lien avec l’Algérie, d’autant plus dans un monde hybride qui va vite, qui est porteur d’autres rapports au peuple, à la collectivité, à la lutte, à la fierté populaire face au rouleau compresseur occidental. Nous devons rattraper ce retard en nous ouvrant à d’autres références, accessibles, liées à notre histoire. Il faut arrêter de repousser cet héritage en lien avec l’Algérie, il nous appartient, il donne les pistes de réflexion et de déconstruction dont nous avons besoin : il nous oblige à poser les questions politiques essentielles aujourd’hui sur la domination, le racisme, le capitalisme, les langues et l’impérialisme.

Comme premier livre, vous choisissez aussi un nom oublié…

Terrasses : Le choix d’Anna Gréki s’inscrit complètement dans cet héritage. C’est une autrice de cette génération, dont la poésie et l’engagement ne font pas de doute. Et puis c’est important de commencer un catalogue par une autrice, même si c’est un geste symbolique. Dans l’idée, encore une fois, de rattraper un retard, de rééquilibrer, de faire connaître celles qu’on connaît toujours un peu moins que les hommes. Et pour le coup, pas n’importe laquelle : communiste, algérienne, combattante, colleuse d’affiches… Une militante, écrivant en prison et prenant la parole publiquement, libre dans Alger libérée du colonialisme mais radicale et prête à prendre encore les armes dans la lutte pour l’émancipation et l’éducation de toutes et tous qui commençait avec l’Indépendance. Anna Gréki écrivait en algérien en utilisant la langue française. C’est une nécessité de la faire connaître au milieu de toute la poésie d’expression française, comme de la faire redécouvrir en Algérie en 2020. À Alger, pendant les premières années d’indépendance, ses poèmes étaient enseignés à l’école. Et on devrait être condamné.e.s à l’ignorer aujourd’hui, tant à Alger que dans le monde francophone ?

Du point de vue de la traduction, quelles sont les caractéristiques de l’écriture d’Anna Gréki à faire entendre au lectorat arabophone contemporain ?

Lamis Saidi : La traduction est d’abord un exercice linguistique ; je suis poète mais je ne peux évidemment pas écrire tout le temps, donc je traduis. Je réécris les textes des autres en langue arabe, comme un dessinateur japonais qui s’exercerait chaque jour à dessiner à main levée un cercle parfait (exemple donné par Peter Brook pour évoquer la nécessité de l’exercice artistique pour un comédien). Mais je ne traduis que des textes dont j’aime le projet poétique, comme ceux d’Anna Gréki. Anna Gréki n’écrivait pas pour s’exprimer. Elle le faisait parfaitement à travers son action militante et ses articles à chaque fois qu’elle avait besoin de clarifier sa pensée et ses positions. Elle s’exprimait dans son corps aussi, pour aimer, ou en subissant la torture.

Anna Gréki, Juste au-dessus du silence

Colette Melki, alias Anna Gréki © DR

Anna Gréki bâtissait une épopée moderne qui n’avait nul besoin d’acrobaties rythmiques ou métaphoriques, avec un « langage frais », celui du début de la seconde moitié du XXe siècle. Un langage dont le patrimoine génétique puise sa richesse dans des sources littéraires diverses, parfois culturellement et esthétiquement « contradictoires » : Maïakovski, Henry Miller, Césaire… sans oublier la nature des différentes régions d’Algérie qu’elle avait la chance de connaître depuis son enfance, des décors d’une beauté et d’une diversité qui procurent à son poème une richesse visuelle singulière. C’est cette façon d’écrire la guerre, la révolution, l’amour, l’incarcération, la « géographie intérieure » d’un pays, sans tomber à aucun moment dans le sentimentalisme et avec une exigence esthétique égale à l’exigence de la liberté, que j’ai voulu avant tout partager avec le lectorat arabophone. Lectorat qui connaît très bien des poèmes écrits à la même époque en arabe avec la même fraîcheur et la même exigence esthétique, venus d’Égypte, du Moyen-Orient, mais pas d’Algérie : la colonisation française a isolé les Algériens d’abord dans leur propre pays, ensuite du reste du monde, notamment du monde arabe qui, dès la fin du XIXe siècle, connaissait déjà différents mouvements de réformes sociales, religieuses, et politiques, qui avaient donné lieu à une évolution des formes littéraires et artistiques.

Quel est votre rapport aux textes d’Anna Gréki et quelle est sa place dans la mémoire littéraire algérienne ?

Lamis Saidi : Comme je viens de le dire, Anna Gréki bâtissait une épopée, au moment où les colons bâtissaient des immeubles ; mais contrairement aux immeubles des colons qui n’étaient pas destinés aux Algériens, les poèmes de Gréki étaient écrits pour son peuple. Et quand je dis peuple, je ne parle pas forcément de celui des années 1950 ou 1960, que la colonisation avait dépossédé de ses langues nationales et auquel elle avait pratiquement interdit l’accès à la langue française. Gréki écrivait pour les peuples à venir, car un projet de liberté, un projet poétique consiste toujours à créer des peuples futurs, des peuples libres, possédant une langue, plusieurs langues, et une poésie. Jean Sénac écrivit au lendemain de l’Indépendance : « Citoyens de beauté, entrez dans le Poème ! » Les citoyens de beauté avaient déjà forcé le destin, et s’étaient accaparé des immeubles devenus vides, mais il leur manquait (il leur manquerait toujours) un poème. Le Poème avec une majuscule, celui qui hébergerait leurs différentes langues, leurs rêves, leurs histoires individuelles et intimes, leurs histoires banales, les héros dont personne ne connait les noms, leurs voix cassées après une manifestation ou un concert, mais aussi des pêches en été et des mandarines en hiver. Ce Poème, Anna Gréki, avec son talent incontestable, et son approche esthétique de l’action poétique, a contribué à le bâtir, avec des pierres solides, mais assez vulnérables pour préserver l’odeur des ruisseaux. Et de ses pierres je prends ma part, pour écrire aussi mon poème, un petit poème dans le grand Poème, telle une poupée russe.

Vous choisissez de traduire en arabe et de présenter en version bilingue des textes écrits en français. C’est un choix rare, qui valorise le passage entre les langues, sans pour autant favoriser l’une ou l’autre.

Terrasses : La démarche de traduction est au centre de nos pratiques littéraires et politiques. C’est un impératif révolutionnaire, au même titre que la poétique de la Relation chère à Édouard Glissant, au même rythme que les luttes concrètes et directes. La traduction est une arme contre l’impérialisme et la domination qui passe par les langues. Les luttes de libération, ce sont les armes, les cartouches réelles, l’organisation, mais aussi les mots et le rapport à une langue qui libère. Sénac, Pélegri, Gréki, Fanon, Sebti et beaucoup d’autres l’avaient compris, ils s’inscrivaient complètement dans un moment de « relais ». Ils et elles ont théorisé une « littérature de relais » inscrivant la langue française hors de ses gonds impérialistes, dans ce qu’elle est. Et elle n’est qu’une langue, un moyen d’exprimer le réel en perpétuel mouvement, volée, pillée, réinventée, hybridisée au gré de l’histoire. Ces écrivains qui maîtrisaient le français introduit par la violence d’État l’avaient compris. Après tout, il ne s’agit que d’un sens d’écriture, qui peut évoluer. Et alors ? Nous pouvons maîtriser les langues, le français, l’arabe, le kabyle, le tifinagh, l’algérien… et bien d’autres langues. C’est la traduction qui fera le relais. Elle peut offrir de le faire à qui ne maîtrise pas encore les langues, n’en a pas le temps ou les moyens.

Et cela se conjugue au présent ! C’est une pratique vitale en France où la langue arabe, entre autres, est encore perçue sous l’angle le plus conservateur et le plus rétrograde possible. Là où on n’encourage aucunement les jeunes qui ont grandi dans les cultures riches des mondes arabophones à apprendre leur langue et leurs dialectes. Là où le français et ses chiens de garde aboient à chaque petite transformation, chaque nouveau mot introduit. Ils n’ont pas encore compris que la vraie vie n’attend aucune validation pour créer une langue. La littérature doit être fidèle à ce réel. Traduire, c’est pour nous accepter la part de travail politique à réaliser pour rendre accessibles des textes, des mémoires. Traduire, c’est aider à redonner Gréki aux Algérien.ne.s qui ne maîtrisent que la langue arabe. C’est faire cohabiter les deux langues, et montrer que la langue « cible » n’a pas à être tout le temps la langue dominante.

Anna Gréki, Juste au-dessus du silence

Colette Melki, alias Anna Gréki © DR

Écrite en français, la poésie de Gréki véhiculait un réel algérien, qui s’exprime pleinement dans la pluralité des langues, autant en arabe qu’en français, en langue algérienne ou en kabyle. Lamis Saïdi l’exprime à merveille dans sa préface : il faut lutter contre des dépossessions. Le patrimoine littéraire, culturel, théorique fait partie des luttes pour la réappropriation et la redistribution. Dans l’échange. Dans le sens des luttes historiques et contemporaines.  Encore une fois, l’Europe blanche est en retard, là où vivent en son sein ceux et celles qui maîtrisent déjà les langues de deux ou trois mondes méditerranéens et celles des suds exploités qui pourtant cohabitent avec notre histoire et notre société. La littérature de relais doit rattraper cela par tous les moyens possibles, de la même façon que l’action politique doit rattraper les injustices concrètes des vies matérielles.

Pourquoi ne pas avoir traduit également les articles et autres textes plus directement « militants » ?

Lamis Saidi : La traduction des poèmes s’inscrit dans une démarche de récupération d’une partie de l’histoire dissimulée, oubliée, de la littérature algérienne. Une récupération « physique » d’abord, en rendant disponibles les textes dans leur langue d’écriture, puisque les recueils d’Anna Gréki sont aujourd’hui introuvables en Algérie. Ensuite, il s’agit de remettre ces textes à leur « lectorat d’origine », entre autres le lectorat algérien, analphabétisé à 90 % au moment de leur écriture et aujourd’hui majoritairement arabophone. L’idée était de publier les poèmes avec la traduction et une préface. Ensuite les éditions Terrasses ont retrouvé les articles et j’ai proposé d’ajouter les textes d’hommage. L’idée de publier un livre qui ne soit pas « trop gros », mais qui soit assez représentatif de l’œuvre et de la pensée de Gréki, devenait de plus en plus intéressante. Cela dit, traduire les articles aurait d’une certaine manière encombré le livre et le cœur du projet, qui consiste à mettre en avant sa poésie, et son reflet dans le miroir de la traduction.

Quelle a été l’expérience de cette traduction ?

Lamis Saidi : Comme je l’ai dit, je traduis des textes dont je perçois le jeu esthétique et linguistique, et qui me tentent pour faire passer ce même jeu dans une autre langue, l’arabe en l’occurrence. Après, il y a des textes qui survivent au pont instable de la traduction, d’autres non. Les poèmes choisis du premier recueil, Algérie capitale Alger, sont à mon avis plus accessibles et donc plus faciles à traduire. Ce sont les textes de la prison, de la cellule qui offre chaque matin une tranche rayée du ciel. Les poèmes défient l’incarcération, en l’ignorant, en écrivant le souvenir ou le futur. Par conséquent, ce sont des poèmes de la description, du détail, de l’image, qui doit rester la plus claire possible, ne pas être floutée par la douleur, afin qu’elle puisse préserver les traits intacts des amours, des amis d’enfance, des décors extérieurs, les traits d’Alger, d’un réveil dans un pays libre. Le recueil Temps forts est plus compliqué. La douleur retrouve son espace, mais c’est une douleur têtue qui refuse de se dévoiler complètement, et qui s’affiche avec un sourire, dont on est incapable de discerner l’origine. Un sourire rarement apaisé, souvent moqueur. Ce sont les textes de la découverte de la réalité du rêve, avec toutes ses imperfections. Ces imperfections que les poèmes empruntent pour créer leur propre style.

En traduisant, j’ai essayé, autant que possible, de préserver le style de Gréki : qu’est-ce qu’on pourrait traduire dans un poème, si ce n’est le style ? Le sens n’étant pas prédéfini sera généré lors de la lecture. J’ai traduit aussi en imaginant ce qu’auraient pu être les poèmes d’Anna Gréki si elle avait été capable d’écrire en arabe, dans les années 1950, et sous l’influence des mouvements modernistes de la poésie.

Vous annoncez la parution de textes internationalistes, « entre Marseille et Alger, New York et Kinshasa ». La démarche de traduction et d’édition sera-t-elle la même ?

Terrasses : Le catalogue que nous préparons veut en effet conserver cette démarche de traduction. La littérature de relais est à nos yeux un héritage direct du moment révolutionnaire des années 1950 à 1970 (qui déborde la seule guerre de libération et le seul territoire algérien). Elle fait partie d’une théorie critique valide dans un espace géographique bien plus large. Elle est surtout liée à d’autres espaces en lutte qui ont créé (et créent encore) une littérature révolutionnaire comme aux États-Unis, au cœur de la colonie intérieure noire et dans les prisons. Les textes d’auteurs comme Kuwasi Balagoon que nous traduisons s’inscrivent dans cette démarche. De même, le témoignage de Serge Michel sur ses années de luttes politiques aux côtés de Fanon et de Lumumba veut présenter ces signes écrivant l’histoire en dehors des zones de confort et proposant des trajectoires de vie et de lutte dont nous pouvons nous inspirer. Ce sont là quelques exemples parmi d’autres d’un travail d’édition recherchant l’équilibre entre la fidélité à l’histoire et les expérimentations collectives nécessaires à tout processus politique.

Propos recueillis par Pierre Benetti

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