Refuges de la poésie
De nombreuses maisons qui font vivre le poème écrit en français sont installées en province. Tour d’horizon de quelques éditeurs.
Le Réalgar, à Saint-Étienne. L’éditeur stéphanois a confié en 2016 au poète Lionel Bourg une collection de poésie, « L’Orpiment », propre à raviver les papilles poétiques, avec des auteurs tels que Julien Bosc, Laurent Albarracin, Jacques Josse, Jean-Pierre Chambon, Françoise Ascal, René Pons…
Le Cadran ligné, à Saint-Clément (Corrèze). Avec à sa direction Laurent Albarracin, ce poète métaphysicien du sensible, la ligne éditoriale ne pouvait être que singulière et d’une grande qualité. En voici pour preuve : Eugène Savitzkaya, François Jacqmin, Boris Wolowiec, Pierre Michon, Pierre Bergounioux…
Lurlure, à Caen. Créée en 2015, la maison a déjà à son catalogue des poètes comme Petr Král, Pierre Vinclair, Milène Tournier, Ivar Ch’Vavar… Sans oublier le bel essai de François Leperlier, Destination de la poésie. Lurlure abrite la revue TXT.
Pierre Mainard, à Nérac (Lot-et-Garonne). Créée en 1999, la maison a publié des poètes à la tonalité inimitable : Pierre Peuchmaurd, Thierry Metz, Anne-Marie Beeckman, Jean-Yves Bériou, Christian Hibon, Joël Cornuault… Sobriété et élégance caractérisent la confection de ses livres.
Les Lieux Dits, à Strasbourg. Nées en 1994 à l’initiative du peintre et poète Germain Roesz, ces éditions associent poésie et peinture. Parmi les nouveautés, Errances célestes, par Joseph Bey et Michaël Glück. La collection « Les cahiers du loup bleu » est dirigée par Jacques Goorma, qui a contribué à la redécouverte du poète Saint-Pol-Roux.
La Rumeur libre, à Sainte-Colombe-sur-Gand (Loire). Jacques Ancet, Lionel Bourg, Charles Juliet, Patrick Laupin, entre autres, sont au catalogue de cet éditeur ouvert à la diversité des voix, et d’une grande exigence. Par ailleurs, il publie la revue trimestrielle Rumeurs, dirigée par Thierry Renard.