André Frénaud a souvent manifesté le désir qu’un jour ses « poèmes longs » soient rassemblés dans un volume unique, c’est-à-dire avec une présence différente de celle qu’ils ont après leur intégration dans différents recueils. Trente et un ans après la disparition du poète, les éditions Le temps qu’il fait réalisent ce vœu, du moins en grande partie, en publiant Où est mon pays ? Le choix et la forte préface de Laurent Fassin montrent que s’il n’est pas le poète le plus lu, Frénaud est certainement un des poètes essentiels du XXe siècle. [Voir autour du même auteur La grand’soif d’André Frénaud de Pascal Commère et l’ouvrage collectif Pour André Frénaud.]
Savante sorcière, par Christian Doumet
À propos de La Sorcière de Rome.
Que sait un poème ? De quelle sorte de connaissance peut-il se prévaloir et, si possible, nous instruire ? L’usage fut longtemps que la poésie se recommande d’abord de sa technique et de la virtuosité de ses auteurs : on y admirait une certaine mise en forme de la langue commune et une science de ses ressorts. Mais un savoir-faire, d’ailleurs toujours difficile à cerner, ne peut tenir lieu de savoir ; et la valeur poétique d’un ouvrage ne peut se réduire à des qualités formelles. Ce d’autant moins dans un contexte historique (le nôtre) où la valeur de technicité, dominante partout ailleurs, est en cette matière devenue au mieux sujette à caution, au pire franchement hors de propos. En prenant le risque d’énoncer un peu abruptement ce constat, on dira que le poème ne peut rien savoir dans la mesure où personne ne sait au juste en quoi il consiste aujourd’hui – consister signifiant ici : incarner manifestement certaines manières de venir à l’existence. Dans la plupart des cas, il s’invente à l’écart de toute mémoire canonique, quitte à ce que cette amnésie institue (c’est le risque) un nouveau formalisme. La poésie est devenue l’art résigné d’une nescience de lui-même.
André Frénaud campe aux antipodes de cette résignation. Le souci de savoir, la libido sciendi selon ses mots, passe chez lui par un inlassable éclaircissement de la parole poétique. En témoignent les notes abondantes qu’il prit pendant la rédaction de son recueil La Sorcière de Rome, ce « massif verbal » qui, entre 1963 et 1969, s’imposa à lui avec la violence d’un déferlement. Frénaud est, à ce moment-là, au sommet de sa maîtrise. Né en 1907, il a publié, depuis 1943, quelques recueils majeurs inspirés à la fois par les événements historiques dont il fut le témoin ou l’acteur (Poèmes de Brandebourg ; Agonie du général Krivitski), par des lieux aimés (Paris, l’Italie…) ou par les images du pays d’origine (Vieux pays). Lié aux grands noms de la poésie qui succède immédiatement à la vague surréaliste, il fréquente également des peintres avec lesquels il collabore à plusieurs volumes d’artiste (Jacques Villon, Fernand Léger, Alechinsky ou Tàpies). Mais dans cette vie d’écrivain à peu près exclusivement consacrée à la poésie, le jaillissement de La Sorcière de Rome constitue un événement d’une importance particulière par son ampleur, sa durée et sa complexité. « Intrigué, comme l’écrit Bernard Pingaud, par ces paroles qui sortent de lui comme de la bouche d’un oracle et dont le sens dernier lui échappe », le poète éprouve d’abord le besoin de les élucider autant que possible.
Les notes marginales, réunies en 1995 sous le titre Gloses à la Sorcière, représentent l’expression la plus manifeste de ce besoin. Mais en réalité, les quinze « Mouvements » du recueil étaient déjà traversés par une puissante pulsion herméneutique que traduisent, par exemple, des interrogations récurrentes :
Qui se cache ?
Mais qui parle ?
Qui s’accroît, qui s’inscrit par la nuit pour surgir
des entrepôts du ventre ?
Qui s’investit ? Qui procède au recouvrement ? (SR, 44 [1])
À de telles questions, les réponses ne seront jamais clairement données, bien sûr. Mais ce retour de la parole poétique sur elle-même tend à dissocier deux voix : l’une ne cesse d’écouter en elle le « grondement » de l’indistinct, la « rumeur de l’inexprimable » (GS, 186) ; l’autre lance au cœur de ces abîmes, comme autant de sondes, ses interrogatifs (qui ? quoi ? pourquoi ?) tous reliés à une question centrale demeurée implicite : comment se fait-il que j’écrive ce que j’écris ? « Le poète, notera Frénaud, cherche à découvrir dans sa parole le sens de l’être-au-monde…» (GS, 44). Partir en quête d’un sens, d’une connaissance, d’un savoir sur elle-même, tel est en somme l’objet de l’écriture poétique selon Frénaud.
L’histoire de la poésie fournit d’autres exemples de tentatives d’élucidation marginale. Celle d’Edgar Poe, par exemple, dans La Genèse d’un poème. Celle de Paul Valéry dans ses « Commentaires de Charmes ». Ou celle encore de Francis Ponge dans La Fabrique du pré. Chaque fois, il s’agit d’expliciter une intention, de mettre au jour un mécanisme de production, ou de tenir simplement, selon l’expression de Michel Deguy, le journal du poème. On ne connaît guère d’exemples, en revanche, d’un tissage entre deux voix lacunaires qui s’étayent l’une l’autre dans le poème lui-même, et se relancent jusqu’à faire entendre distinctement ce creux central dont il semble que Rome soit ici l’allégorie. Le génie de Frénaud consiste à mêler ces deux voix de telle sorte que dans son poème se côtoient l’ontologique et le trivial, l’ordure et le sublime, le fabuleux et l’ordinaire : « phrases et emphase du marbre en marche, / étalement de mille silhouettes et trompette, / à la fin tagliatelle gesticulant ! » (SR, 55). Du marbre aux tagliatelles, le poème traverse toute l’échelle des matières et des références attachées à l’idée de Rome.
Preuve que le savoir poétique ne peut être ramené à des sentences claires (« phrases et emphase »), qu’il tient plutôt en un sentiment diffus de perdition, de vertige, d’inquiétante étrangeté à l’écoute d’un tumulte « qui ne m’est pas étranger, quoique étrange » (GS, 241). Ce qui nous est le plus familier nous demeure donc le plus opaque : cette connaissance-là n’est pas sans lien avec l’expérience de la psychanalyse que Frénaud mène à la même époque sous la conduite d’André Green. Les Gloses convoquent d’ailleurs régulièrement des concepts freudiens, sans que pour autant l’idée d’inconscient vienne jamais à bout d’expliquer les textes. C’est tout au plus une manière parmi d’autres de nommer leur énigme.
Un écrivain ne peut accéder à la lecture de son œuvre, comme l’a remarqué Maurice Blanchot. Il me semble que cet interdit sollicite Frénaud plus qu’aucun autre créateur. Formé aux mystères de la foi, aux maléfices de Satan (dont la Sorcière est un agent) autant qu’aux ambiguïtés de l’imaginaire, son goût le porte vers les choses invisibles, vers la vie de « dessous le plancher », dans une attention d’autant plus aiguisée que la profonde rumeur reste parfaitement énigmatique pour son créateur même.
Que donne-t-elle donc à entendre, cette rumeur ? Ce qu’il faudrait nommer la litanie des phénomènes : scènes de rues, visions mythologiques, expériences sensibles, réminiscences de toutes sortes… Une subjectivité se tient là, avec tout le magma des « représentations aventureuses » (SR, 53), toute l’épaisseur de son incohérence, de sa contingence et de sa stupeur. Mais aussi avec tous les attributs communs de sa civilisation. Rome est évidemment, là encore, un signifiant propice aux croisements de toutes sortes. Des statues de colosses antiques y voisinent avec la « Grande Mère de l’agonie de Dieu » (SR, 57) ; la Vierge y rencontre Messaline (SR, 59) ; Caravage erre parmi les trattorias : ces grandes ruptures dans le flux des images illustrent le tohu-bohu des âges et des croyances, l’inextricable confusion des temps.
Un sujet humain est constitué de ce bric-à-brac, qu’il le sache ou non. Loin de l’immédiateté égocentrée et du présentisme narcissique, Frénaud apprend (et nous apprend) à mesurer l’épaisseur de ce dépôt temporel. Son geste rappelle parfois les grands éclairs anachroniques qui traversent le ciel de Saint-John Perse (dont Amers paraît peu d’années avant La Sorcière de Rome) : l’un et l’autre se référent à ce temps immuable de l’accumulation, à ce « depuis toujours déjà » avec lequel la poésie semble avoir définitivement rompu. Il revêt, chez le second, une insistance hallucinée, et à proprement parler un pouvoir d’ensorcellement à quoi se reconnaît la conscience tragique d’un monde finissant : « nul / n’entend désormais / des figures qui avaient pour nous charme ambigu » (SR, 73).
Aucun poème, sans doute, ne sait rien. Rien qui s’apparente à ce que nous nommons « savoir ». Quelquefois, cependant, il nous introduit dans une zone de la pensée étrangère à tout savoir, au plus près de « notre inhabileté fatale », comme dit Frénaud. Il s’apparente alors à une révélation. Ainsi fait La Sorcière de Rome.
« Dette » envers André Frénaud, par Mathieu Nuss
« Par l’acte même où il opère
l’unité du tout, l’or,
le feu culminant,
s’évanouit… l’univers,
nul phœnix. » (Nul ne s’égare, Poésie/Gallimard, 2006)
Ce poème, « Alchimie du verbe », lu probablement peu avant mes vingt ans, m’a valu de fréquenter assidûment la poésie d’André Frénaud, tombant, il est vrai, par hasard sur le volume dont il est extrait, Nul ne s’égare, recueil relativement varié qui mettait à nu le poète aux prises avec les exigences innombrables de son art. On rêve à cet âge alors, pseudo-écrivain-poète-en-germe-qui-ne-sait-trop-quoi, de parvenir à trouver la clé qui mène à une voix authentique, sa voix propre, sans mesurer vraiment la longueur et la difficulté du chemin à parcourir. Je découvrais simultanément celle d’un autre André (du Bouchet), autre voix forte, qui me marqua, très certainement aussi, pour toujours.
C’est très modestement que je me permettrai d’ajouter à tout ce qui a été écrit sur André Frénaud et sur sa poésie, pour lui rendre hommage aujourd’hui dans le cadre de ce dossier, qu’il fait partie de ces poètes qui apprennent, qui servent de modèle au poète commençant. Alors que la langue est toujours la même, que le langage est cultivé dans l’entourage tout autant que dans les livres, la poésie de Frénaud se démarque par son éloquence, sa puissance évocatrice et sa gouaille, rageuse parfois. Son poème réalise une conjonction kaléidoscopique d’expériences multiples qui permettent de presque dissoudre le sujet dans son environnement. Le « je » parlant et l’être pensant se mettent au service permanent du réel. Comme l’affirmait Gustav Mahler dans un autre domaine : « On ne compose pas. On est composé », voilà l’affaire à transcrire et dont il faut faire Voix.
« Peu de métaphores entre le charroi et la terre. » (Il n’y a pas de paradis, Gallimard, 1962 et repris en Poésie/Gallimard, 2006.) Ainsi s’ouvre Les paysans en 1949, objectivité de l’homme modeste, les illusions sont balayées net, le poème n’accomplira pas de miracle (que le jeune poète oublie sa crédulité sur ce point), le poème ne transformera rien comme demeure un « Silex à jamais dans sa nuit sans éclat », ainsi ira le poète, de livre en livre, « paysan à n’en pas finir, ignorant » (Il n’y a pas de paradis), ébloui, méticuleux, pleinement habité par sa vocation qui est d’écrire, d’accueillir la multiplicité ouverte de ce qui passe dans l’existence, et de faire rayonner le plein sens de ses mots dans un élan énonciateur. Écrire, où que les chemins le mènent, faisant évoluer sa langue de victoires en échecs et vice versa, dans des formes s’éprouvant au fil des rencontres, des épiphanies (mot cher au poète), formes concises, et parfois à l’extrême, avec un sens aigu de la formule, ou grandes tapisseries lyriques. Il porte en lui une espèce de Sensucht comme on dit en pays germanique, qui n’est ni gaie ni larmoyante, moteur efficace d’un désir de pays inatteignable.
André Frénaud sait notre défaite inscrite dans notre condition de mortel, nous rappelle que la poésie ne sauve de rien, pour autant l’homme inquiet qu’il est restera hanté sa vie durant par l’évasion que permet la poésie, traversant et mettant en relief des moments d’impuissance, d’autres d’exaltation, en bref « les hauts et les bas » de l’existence comme on dirait plus vulgairement. L’affaire dite « Poésie » est donc sérieuse, elle s’élabore avec humilité et patience, avec justesse et ton, inquiétude et questionnement permanent, pour qu’à fleur de page ne reste que de la langue pure, de la langue « belle comme une chevauchée sans issue » (Il n’y a pas de paradis), formule quasi rimbaldienne qui ô combien résonne dans les nombreux poèmes de notre aîné : André Frénaud, un Poète, avec majuscule et hyperlucidité lorsqu’il écrit en 1954 son poème intitulé Épitaphe :
« Lorsque je serai mort, avec de la poussière
sur les buis – et les chiens joueront avec les enfants,
personne n’est en faute – le soleil
luira dans l’étang pour se délasser,
au matin sur les plates-bandes une buée perle ;
emmêlé avec les plantes je croîtrai parmi elles,
éparpillé avec les graines, délivré.
tout sera en ordre, ni plus ni moins. La nature
brouille les pistes, poursuit ses jeux ; elle rit,
bienveillante avec d’autres, il faut le croire,
jusqu’à les lâcher quand il lui plaît.
mais quel tremblement dans vos voix sera-t-il demeuré,
de ma voix qui avait parlé pour vous. » (Il n’y a pas de paradis)
« Il faut vivre dans les débris du rêve », par François Boddaert
S’il est un aspect de l’œuvre d’André Frénaud qui est assez rarement souligné et analysé – par exemple, dans la longue, substantielle (étrange aussi) préface d’Yves Bonnefoy à l’édition Poésie/Gallimard de Nul ne s’égare précédé de Hæres, 2006) –, c’est bien l’importance du politique, pour ne pas dire sa prééminence au fil de ses livres. La récente et bienvenue publication d’un choix de longs poèmes (Où est mon pays ?, Le temps qu’il fait, 2023) n’échappe pas à cet oubli. Et dans sa préface, également fouillée et substantielle, Laurent Fassin effleure à peine la question, au point que deux poèmes majeurs, auxquels tenait Frénaud, ne figurent pas dans la sélection pourtant vaste : « Agonie du général Krivitzki » et « Énorme figure de la déesse Raison » (à quoi on peut ajouter les petites suites « Civiques » et « La Nourriture du bourreau », par exemple). La politique est partout, c’est entendu, et on peut la débusquer dans maints poèmes de Frénaud qui fut toujours un homme engagé – jusqu‘à signer le Manifeste des 121, pendant la guerre d’Algérie. Mais passé ce constat, on doit s’interroger sur l’écriture de l’« Agonie… » et de l’« Énorme figure… », tous deux écrits entre 1941 et 1944, période qui, pour le poète, va de l’internement en Allemagne à la Résistance à Paris.
« Agonie du général Krivitzki », qualifié de « singulier » par le poète dans sa postface à l’édition de 1968 (in La Sainte-face), interprète, d’une certaine manière, la mort violente à New York (assassinat ? suicide ?) d’un ancien hiérarque russe du Komintern qu’André Frénaud – il hésitait alors entre Lénine et Trotsky ! –avait fréquenté à Paris en 1937 ; Walter Krivitzky venait d’entrer en dissidence dès les premiers procès de Moscou. Frénaud apprend sa mort sur un bout de journal trouvé dans le Brandebourg où il était alors prisonnier. Ce petit signe du destin fait naître aussitôt, dans le baraquement du stalag, un poème d’une force exceptionnelle qui, passé « les algues rouges de l’agonie », charrie toute l’époque dans un débagoulage (terme particulièrement frénaldien !) prosodique d’une grande intensité. D’autant plus que cette houle verbale se nourrit de tout ce à quoi le poète se confronte intimement : la guerre, bien sûr, la misère, l’injustice, la faim, la trahison, l’idéal révolutionnaire et la brisure de ce rêve humaniste d’« espérer pour l’humanité la victoire d’un possible meilleur ». Et c’est Frénaud lui-même qui agonise et s’éteint dans la Cinquième Avenue : « Ma vie, je t’aurais passée comme une torche, / me brûlant à mon feu en ricanant. / Et il n’en reste plus : zéro, c’est le bon compte ! »
« Énorme figure de la déesse Raison », rédigé en 1943-1944, s’adresse au « petit écolier de la Révolution ». C’est, là aussi, un formidable massif verbal, un remuement de langue (non dénué, il me semble, d’influence surréaliste) qui fait le procès d’un certain rationalisme historique (sa logique inflexible) en éreintant assez l’hégélienne philosophie de l’histoire que Frénaud avait étudiée de près. La révolution – elle « règle l’insurrection du rêve et du gros intestin » – n’en finit jamais de tomber dans des excès terribles, de dévorer ses enfants les plus purs. Le poème, ici, fustige l’impitoyable système dialectique qui veut imposer à l’homme son prochain bonheur malgré lui et quel qu’en soit le prix : « je te prends dans mes bras, peuple désert… ». Ce monstre froid délire sans frein dans les vers : « tous mes pas sont hideux », « mon regard louche », « je suis une mère trompeuse » qui attend « la transe du sang qui demain nous transfigure… ». Cette épopée, certes concentrée, du tragique de l’histoire n’est pas sans rappeler le frénétique poème de Rimbaud, « L’Orgie parisienne ou Paris se repeuple » ; cette vaste fresque hallucinée, écrite (croit-on) dans le tumulte de la Semaine sanglante, est l’un des poèmes les plus visionnaires et les plus emportés de notre langue (« tas de chienne en rut mangeant des cataplasmes… »). Les éruptions de l’Histoire suscitent souvent de volcaniques poèmes : on pense au Ronsard de Remontrance au peuple de France, à Agrippa d’Aubigné, Chénier, Hugo, Cassou… dans les pas desquels Frénaud avance en s’insurgeant si éloquemment !
Dans le texte liminaire à un court choix de poèmes (André Frénaud, petite anthologie, Dominique Bedou, 1986), Alain Suied remarque justement que, chez Frénaud, « le poète est dans l’histoire ». Plus loin, à propos de « L’Utopie révolutionnaire » qui aura toujours hanté l’auteur de La Sorcière de Rome, Suied note ceci : « Il faut vivre dans les débris du rêve ». Toute la poésie de Frénaud semble marquée au fer de ce déprimant constat. Cependant, à cette espérance en miettes, à cette trahison pour un peu ontologique du bonheur impossible, le poème répond alors comme une nécessité osirienne inaltérable – consolation à l’« Incomparable ardeur de la vie » (Prague, in « Civiques », 1938).
[1] Les références entre parenthèses renvoient, selon les cas, à l’édition de La Sorcière de Rome dans la collection Poésie/Gallimard, 1973 (abrégée SR suivi du numéro de page) ou à l’édition des Gloses à la Sorcière dans l’édition Gallimard, 1995 (abrégée GS suivi du numéro de page).
Le livre se trouvera sur le stand des éditions Le temps qu’il fait (206).