Arnaud Bikard réussit la prouesse de restituer en alexandrins un texte écrit en yiddish ancien du XVIᵉ siècle : les aventures du chevalier Paris et de la princesse Vienne, directement inspirées de l'Arioste.
Carole Ksiazenicer-Matheron
Batia Baum, la nécessité de la traduction
Batia Baum, disparue le 24 juin dernier, était une incomparable traductrice du yiddish. Elle a joué ainsi un rôle essentiel dans la survie d'une langue méconnue et violentée, et a offert aux lecteurs français la découverte de nombreux chefs-d'œuvre.
Retours en Pologne
Les gens de Godelbojits, de Leyb Rashkin, Voyage à rebours de Jacob Glatstein : deux œuvres très différentes qui entretiennent entre elles des liens subtils et contribuent à nourrir la connaissance d’un monde bien particulier, celui des juifs polonais de l’entre-deux-guerres.
La comédie humaine du shtetl
Composé entre 1907, à son premier retour d’Amérique, et 1916, date de sa mort à New York lors d’un second exil causé par la Première Guerre mondiale, Motl, fils du chantre, de Sholem-Aleikhem, remonte aux sources vives de l’enfance et de la nature ukrainienne.
Une langue en quête d’auteur
Yossef Haïm Brenner est l’un des réinventeurs de l’hébreu. Rosie Pinhas-Delpuech consacre un roman à cette figure tragique et conflictuelle.
Aaron Zeitlin, géant spirituel des lettres yiddish
Alors que la Maison de la culture yiddish organise à Paris une exposition virtuelle consacrée à Aaron Zeitlin, Evelyne Grumberg et Batia Baum traduisent deux livres de ce grand poète yiddish de la modernité.
L’écriture cosmographique d’Avrom Sutzkever
Heures rapiécées rassemble environ 400 poèmes tirés de tous les ouvrages publiés, sur soixante ans, par le grand poète yiddish Avrom Sutzkever (1913-2010).
Yiddish et maintenant
Jean Baumgarten publie en même temps Des coutumes qui font vivre, qui s’adresse plutôt aux spécialistes, et une Vie imaginée de Shimon Guenzburg, qui ouvre les portes des savoirs juifs à un plus vaste lectorat.
Le ciel malgré tout
Nathalie Cau analyse, à partir de nombreux documents, la vie d'une société singulière : celle des personnes déplacées juives placées en camps de transit après la Shoah.
Les morts-vivants, une histoire sans fin
Y. L. Peretz (1852-1915) est le fondateur de la littérature yiddish moderne. Les éditions de l’Antilope nous livrent aujourd’hui un choix de six nouvelles qui permettent de savourer sa « créativité inquiète ».
Lire Sholem Aleykhem en temps de confinement
Un classique de la littérature yiddish a paru pour la première fois en français quelques jours avant le confinement : la traduction d’Étoiles vagabondes de Sholem Aleykhem est signée Jean Spector.
En mémoire d’une langue
La grande traductrice du yiddish Rachel Ertel se prête à l’exercice de l’entretien avec le journaliste Stéphane Bou.