Claude Grimal

Le fric et la fête

Very Important People, de la sociologue Ashley Mears, est plus intéressant pour ses descriptions de situations et de personnages que pour ses conclusions un peu faibles sur le monde des fêtards super riches, lequel aurait mérité une mise en perspective plus large et plus critique.

Dures années de l’enfance

Enfance est le premier volume de la trilogie autobiographique composée par la poète danoise Tove Ditlevsen (1917-1976). Reparaissant en français, il raconte au moyen d'une prose distanciée et tranchante une enfance pauvre à Copenhague et le désir contrarié de devenir écrivaine.

La voix de Louise Bodin

La réédition de Louise Bodin. La bolchevique aux bijoux, de Louise Cosnier, remet en lumière une intéressante personnalité du féminisme et de la gauche du premier quart du vingtième siècle, une femme animée par le désir de changer le monde.

Cœur d’orchidée

Orchidéiste, premier roman de Vidya Narine, dont le personnage principal et narrateur est un fleuriste, va et vient entre plusieurs domaines : l’évocation horticole, la satire sociale (légère), le récit familial et personnel, une réflexion sur la transmission.

« J’ai descendu dans mon jardin »

Deux grands amoureux des jardins, l’un d’origine coréenne, Byung-Chul Han, l’autre d’origine italienne, Marco Martella, proposent des parcours botaniques et méditatifs de leurs domaines. Le premier nous promène dans son petit arpent de terre à Berlin, et le second nous fait faire le tour du sien dans la Brie.

Bains de soleil

S’exposer au soleil pour guérir, se gorger de soleil pour bronzer et séduire : qu’il soit médical ou esthétique, le bain de soleil est un topos que l’on retrouve dans plusieurs chefs-d’œuvre littéraires du XXe siècle.

Nages libres et entravées

Un livre de Johnny Weissmuller et un autre, dû à Pierre Assouline, sur Alfred Nakache nous permettent de nous plonger dans l'univers de deux immenses nageurs.

De Kiev à Odessa

Dans Rendez-vous à Kiev, Philippe Videlier raconte les vingt premières années du XXe siècle dans la capitale de l’Ukraine. Il le fait en combinant histoire et littérature selon la méthode singulière qu’il a déjà adoptée dans Dernières nouvelles des bolcheviksen 2017 ou dans Rome en noir en 2020. Le résultat est une nouvelle fois captivant.

Retour à Leukerbad

En 1951, Baldwin va séjourner dans un village suisse où aucun habitant n’a jamais vu de Noir. En 2014, Teju Cole se rend à nouveau dans ce village. Soixante ans séparent les deux textes, les choses ont changé mais la réflexion sur le racisme peut être renouvelée.