Cristina Peri Rossi est peu traduite en France. Un volume bilingue, Babel barbare, réunit quatre de ses recueils, et donne très envie de continuer à la découvrir.
Marie Étienne
Les amis silencieux
Georges Banu, disparu le 21 janvier 2023, évoque les objets à part qui composaient son « musée personnel ». Un livre-méditation sur la perte, la détérioration, la mort, sur l’imperfection de l’activité humaine et artistique.
Dans les cases du jeu
Gérard Cartier publie Ex machina, le journal qui accompagna la rédaction d’un roman paru en 2019, L’Oca Nera, l’histoire d’un ingénieur affecté à la construction du tunnel Lyon-Turin, collectionneur de jeux de l’oie, enquêtant sur une mystérieuse Mireille Provence.
Impossible innocence
Saisons des feux de Nanà Howton raconte l’odyssée de deux sœurs, dans le Brésil des années 1970, celui de la dictature militaire.
Un désir de miracle
Pendant la Seconde Guerre mondiale, une petite fille réinvente son quotidien atroce en lui donnant les formes d’un conte : Jusqu’au prodige de Fanny Wallendorf est surprenant à plus d’un titre.
Aragon, l’intemporel
À l’occasion du quarantième anniversaire de la mort d’Aragon, trois recueils sont réédités. Ils rappellent qu'en donnant à saisir les sentiments comme les êtres à partir des objets et des lieux, son œuvre est des plus modernes.
Antoine Emaz, le choix du peu
Erre est le dernier livre d’Antoine Emaz, disparu le 3 mars 2019 à Angers où il enseignait et écrivait. Sa vie ressemblait à ses écrits : peu d’éclats, du retrait, plutôt que la faconde.
Le roman du réel
En réunissant ses chroniques dans V13, Emmanuel Carrère nous conte une histoire, sans nuire au témoignage.
L’attrait de la discrétion
Claude Adelen et Michel Collot n’occupent pas le devant des scènes, ils ne clament pas, ils murmurent : on n’en désire que davantage aller à leur rencontre.
Mon « je » est le vôtre
Jane Sautière revient au Cambodge de son enfance dans Corps flottants, son dernier texte, une histoire personnelle dont elle se sert pour évoquer des situations collectives. Et elle montre son art d’accueillir, d’associer.
L’homme qui nage
« Lui était un nageur, un nageur pour nager, pour le plaisir et pour la peine » : Marie Étienne évoque un poète nageur.
Desautels, Pizarnik
Elles sont femmes et poètes, grandes par leur talent. Le dixième épisode d’Esquif Poésie lit ensemble L’angle noir de la joie de Denise Desautels et les Œuvres d’Alejandra Pizarnik.