La nouvelle édition des Œuvres du poète lituanien d'expression française Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz est plus que bienvenue. On y plonge comme dans un magma en fusion. Il faut lire, relire, cet ensemble de textes protéiforme, fascinant, violent, sensuel, d'une grande puissance d'évocation.
Odile Hunoult
Mélancolie de pierre
Lisbonne est une fable d'Éric Sarner fait partie de ces livres qui parviennent à parler d'une ville, à en faire découvrir une dimension inconnue. Laissons-nous envoûter par une déambulation rêveuse et une lecture rare.
Tableaux d’une métamorphose
Le scribe et son théâtre est constitué de sept textes de Marie Étienne, sept tableaux d'une métamorphose. Malgré son sous-titre, ce livre n'a rien d'une rétrospective : il est pensé et construit comme une sorte d'anamnèse.
Écouter les peintres regarder
Dans les années 1960, Pierre Schneider s'est promené dans les salles du Louvre avec onze grands peintres. Il a ensuite retranscrit leurs réactions, leurs paroles, leurs gestes, leurs silences, leurs enthousiasmes, leurs réticences... Une expérience unique restituée dans un livre passionnant qui n'a pas pris une ride.
Pour qui écrire en yiddish ?
La traduction de deux recueils poétiques de Debora Vogel est porteuse d’un véritable mystère. Pourquoi cette philosophe et critique polonaise, polyglotte, proche du peintre et écrivain Bruno Schulz, et ici poète, a-t-elle finalement choisi d’écrire en yiddish ?
Quand Celan et Cadou se serrent la main
Tout semble opposer les poètes René Guy Cadou et Paul Celan, même s'ils sont nés tous deux en 1920. Mais ce qui les unit, c'est que l'un comme l'autre ne voyaient pas de différence essentielle entre un poème et une poignée de mains.
Voir mourir Valentine
Valentine, un ouvrage en deux volumes, montre comment le peintre suisse Ferdinand Hodler (1853-1918) entreprit de peindre l'agonie et la mort de sa maîtresse.
Passage de Martine Broda
Toute la poésie de Martine Broda (1947-2009) rassemble près de quarante ans d'une écriture poétique singulière, narrative et lyrique, influencée par Nelly Sachs et Paul Celan. Le lecteur peut observer son évolution, qui peut aussi constituer les signes de la réconciliation de la poétesse avec elle-même.
La Lune n’est pas un objectif
À partir du cas extrême des cosmonautes entraînés pour être lancés dans l’espace et en revenir vivants, Günther Anders élabore un missile qui explose dans toutes les directions : consommation de masse, domination des machines, obsolescence de l’homme… Minutieux, magistral, visionnaire !
Nadeau et son Flaubert
Flaubert, ce « miracle de probité littéraire », est l'admiration de toute une vie pour Nadeau. Son « Journal en public » permet de suivre l'aventure de ses relectures.
L’aube d’Akhmatova
Premier recueil publié par la toute jeune Anna Akhmatova, Le soir paraît en mars 1912. Succès critique, ce livre qui l'a fait connaître vient d’être réédité en édition bilingue.
Les nageurs de Leonardo Cremonini, en double aveugle
Comme les nageurs de Cremonini n’ont pas de visages, nous ne pouvons pas voir leurs regards : en introduisant cette distance, le peintre italien souhaiterait-il nous immerger dans le silence ?