Pierre Benetti

La vengeance de la honte

Depuis En finir avec Eddy Bellegueule, Édouard Louis explore la violence du monde où il a passé son enfance. Son troisième livre, portrait troué de son père, restitue avec une colère implacable la part de silence, de contradiction, d’absence d’un homme à « l’existence négative ».

Jean Hélion, le peintre du Stalag

Le témoignage du peintre Jean Hélion donne une place de mémoire à « l’une des calamités les moins connues de la guerre » : l’emprisonnement et l’exploitation des soldats désarmés.

Le bon ogre

La première biographie d'Édouard Glissant en appelle une seconde : au lieu de s'intéresser à l'œuvre de l'écrivain, François Noudelmann y accumule les faits anecdotiques, voire grossiers.

La langue coupée

Dans le prolongement de Crue, Philippe Forest donne à lire une sorte de fable sur la perte et la redécouverte du langage, le rapport profond, paradoxal, qui s’instaure entre la langue et l’oubli.

Avalé par Faulkner

« Par crainte, paresse, réflexe de survie, j’ai interrompu la voix. Après cette erreur fatale, impossible de reprendre le fil de Faulkner. »

Vivre au milieu des ruines

Deux fleuves traversent Au cœur des ténèbres de Conrad. Le narrateur appelle le premier « le vieux fleuve » : c’est la Tamise. Le deuxième, « le grand fleuve », est le Congo.

Défier la langue

Zabor ou les psaumes, le deuxième roman de Kamel Daoud, a l’ambition explicite de concurrencer et de remplacer le texte religieux. C’est dire à quel point le journaliste algérien n’abandonne pas l’audace de son questionnement.