Pierre Benetti

Nourrir et créer

Le nouveau roman de Marie NDiaye, récit d'une vie dans une langue charmante, témoigne de celle d'une femme qui « voulait être quelqu'un, mais à sa manière ».

Solitude ultra-moderne

En scrutant dans Chanson douce les conditions d'un meurtre commis par une nourrice insaisissable, Leïla Slimani décrit en pointillés un air du temps fait d’ennui, d’inquiétude et de tristesse.

Un roman pour le Soudan

Le septième roman d'Abdelaziz Baraka Sakin, son premier traduit en français, est une description courageuse et distanciée des années de guerre, où la prise de position est tout autant une voie de salut que l’apparition d’un nouveau messie.

Je est un lion

Histoire du lion Personne de Stéphane Audeguy, consacré à la vie d’un lion né au Sénégal en 1786 et mort en France en 1796, n’est pas uniquement constitué de mémoire humaine, mais aussi d’une mémoire autre, animale et sauvage.

Cahiers de chantier

Marcher, cultiver, pêcher, écrire son journal - vivre ainsi : c'est le pari et le projet de la narratrice du Grand jeu, le nouveau roman de Céline Minard.

Voir Bamako

L’exposition Seydou Keïta au Grand Palais montre ce qui se passait dans un studio de Bamako du début de l’ indépendance à la fin du XXe siècle et révèle aussi beaucoup plus.

Chanson sud-africaine

La romancière sud-africaine Rosamund Haden raconte la jeunesse de femmes confrontées à ce qu’une disparition leur révèle de leur propre vie.

Entretien avec Makenzy Orcel

On a retrouvé Makenzy Orcel, qui dans L'Ombre animale (Zulma), son nouveau roman, donne parole à sa mère, dans un café de Belleville : l'occasion de parler de la voix féminine qui l'habite quand il se met au travail et de la nécessité de se faire moins l'ambassadeur de son pays que de la littérature elle-même.

Luis Seabra : F/S

Avec plus de réussite encore que dans F, son précédent roman, Luis Seabra dans S construit un monde romanesque où il est excitant de se perdre tantôt avec l’agréable sensation du rêve, tantôt avec l’effroi du cauchemar.

Ne pas oublier ceux qui sont morts pour rien

Jean Rolin aborde dans Peleliu de manière plus frontale ce qui traversait de loin en loin ses précédents livres : la reconstitution d’événements marginaux de l’histoire, la description de « zones » peu fréquentées, le récit de vies dont il faut refaire la légende.