Paul Virilio (1932-2018) ne fut pas seulement philosophe mais aussi peintre, maître verrier et urbaniste. L'ensemble des essais qu'il a publiés entre 1976 et 2010 sont rassemblés en un volume impressionnant, qui permet de voir son apport majeur à la pensée de la destruction et de la vitesse, c'est-à-dire de notre modernité.
Les éditions Conférence publient un choix de 71 textes d'Augusto Del Noce (1910-1989), un philosophe italien trop peu connu en France, qui refusait de se dire antimoderne et voulait plutôt se placer au cœur de la modernité comme problème. Il s'intéressait particulièrement à Jules Lequier (1814-1862), dont l'ouvrage majeur a été récemment réédité.
Les éditions Gallimard proposent une nouvelle traduction (due à Marc de Launay) de Kant et le problème de la métaphysique de Martin Heidegger.
Dans L'inexploré, Baptiste Morizot se demande comment instituer des pratiques qui permettent au vivant de jouer son rôle dans l'établissement de l'habitabilité terrestre. Pour cela, il faut remettre en cause le paradigme de l'exceptionnalité de l'espèce humaine.
Quatre livres récents nous ouvrent au moins deux saisons. La première, avant la Grande Guerre, réunit Péguy et Benda. La seconde, celle des années 1930 et 1940, relie Benda, Alquié et Patočka.
Avec Le multiple dans l’âme, Frédérique Ildefonse étudie, à partir du monde grec « l’histoire des différentes problématisations de l’intérieur ».
La pensée de Nietzsche peut-elle nous aider à relever le défi écologique ? C’est la conviction du philosophe Benoît Berthelier, dont le premier livre, Le sens de la terre, permet de revenir sur la question de la puissance dans l’œuvre du solitaire de Sils-Maria.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale s’achève, Étienne Gilson a 61 ans. Engagé en politique, penseur de la démocratie chrétienne européenne, il multiplie les prises de position, rassemblées aujourd’hui dans le deuxième volume de ses passionnantes Œuvres complètes.
Avec Philosophie des expériences radicales, Stéphane Madelrieux se propose d’étudier ce qui serait le vrai clivage philosophique du XXe siècle : l’opposition entre « empirisme métaphysique » et « empirisme naturaliste ».
Mise au pas, l’Université ? Quatre livres de Didier Fassin, Christine Musselin, Johan Faerber, Joël Laillier et Christian Topalov proposent une analyse lucide des processus en cours.
La sortie en France des Cahiers noirs a quelque peu occulté la publication de textes qui appartiennent à peu près à la même période et sont essentiels à la compréhension de la pensée de Martin Heidegger. C’est le cas de Die Geschichte des seyns.
Publié de façon posthume, Sacrifier en Grèce et ailleurs. De l’anthropologie et du terrain nous propose de partir à la rencontre d'un savant hors du commun, Jean-Louis Durand (1939-2016)
