Sophie Ehrsam

Écriture et imagination 

La publication en français des essais d'Ursula K. Le Guin se poursuit, en même temps que la traduction du Cantique des lionnes de Karthika Naïr. Deux visions du monde, de la création et de l'imagination très proches.

Poétique des lisières

Les Trois histoires d'oubli de Djaimilia Pereira de Almeida réunissent des portraits de personnages au cœur entre deux eaux. Autant de miroirs sur la conscience et l'identité.

Au sud du 60e parallèle Nord

L'autrice canadienne Norma Dunning traite ses personnages comme s'ils faisaient partie de sa famille. Toute son œuvre parle de liens, en particulier à l'identité inuit. Son second recueil de nouvelles, Tainna. Celles et ceux qu'on ne voit pas, en est une nouvelle preuve.

Version mojave

Après celle de son Poème d’amour postcolonial en 2022, la traduction en français du premier recueil de poèmes de Natalie Diaz permet de lire sa poésie dans ce qu’elle a de plus féroce. Retour sur le parcours de cette figure littéraire du peuple Mojave, qui déjoue les stéréotypes et inverse les rôles dévoués aux Blancs et aux Amérindiens.

Augmenter la réalité

L'artiste plasticienne Stéphanie Solinas n'est pas la première à voyager dans le grand Ouest américain. Mais elle ne se contente pas d'un récit fasciné devant l'aventure, la contre-culture ou l'innovation technologique. Dans son livre L'Être plus, elle en fait l'espace d'une réalité augmentée.

Aventures des « misfits »

Avec Le dernier revival d’Opal & Nev, la journaliste américaine Dawnie Walton signe un premier roman riche et complexe. C'est l'histoire, fictive mais ancrée dans une chronologie de faits réels, d'un duo né aux États-Unis dans les années 1960, constitué d'un chanteur venu d'Angleterre et d'une jeune femme de Détroit.

Deux récits pour une île

L'histoire d'un amour interdit à l'époque coloniale d'un côté, une fresque familiale de l'autre. Mêlant des mots aborigènes à la langue anglaise, deux autrices australiennes aux styles d'écriture opposés se rejoignent dans leur célébration de la nature et nous transportent.

Les êtres sans contours

The Visitants est un roman polyphonique inspiré d’un voyage de l’auteur aux îles Trobriand, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les années 1950. Randolph Stow y évoque des événements qui mêlent des Australiens blancs et des Papous dans un récit étonnant. Le mot « visitants » du titre peut vouloir dire « visiteurs » aussi bien que « êtres surnaturels » : de quoi intriguer le lecteur !

Incantation pour la souveraineté du peuple

Dans Glory, l'écrivaine zimbabwéenne NoViolet Bulawayo raconte l'histoire d'un pays fictif peuplé d'animaux, le Jidada. Elle signe un récit où l’humour le dispute à l’horreur, et qui résonne avec les questions d’hier et d’aujourd’hui.

Un œil indien et un œil blanc 

Ni loup ni chien est un livre sur la difficulté d'être un Indien dans l'Amérique contemporaine. Kent Nerburn, acteur essentiel du dialogue entre Amérindiens et Blancs aux États-Unis, a écrit en 1994 ce roman qui tient à la fois du road trip et du récit initiatique, et qui va au cœur de l’histoire et de la spiritualité amérindiennes.

Toison d’or et robe couleur de soleil

Soleil et textile : avec la dextérité d’une brodeuse, Sophie Ehrsam tire plusieurs fils dorés qui traversent les siècles et les pays. Vous y croiserez toutes sortes d’animaux, d’étoffes, d’habits et de couleurs merveilleuses.

Une conversation transatlantique

Louise Meriwether a grandi à New York, Gwendolyn Brooks à Chicago. L’une et l’autre ont écrit des romans d’inspiration autobiographique, qui résonnent avec le Petit traité du racisme en Amérique de Dany Laferrière, mais aussi avec le récit complexe d’une autrice suisse ayant passé quelques années aux États-Unis, Dorothee Elmiger.