Valentin Hiegel

Vivre, à l’impératif

Le deuxième roman de Shane Haddad, Aimez Gil, est habité par une énergie narrative et une radicalité formelle rares. Une lecture étonnante, jouissive et revigorante.

Un genre d’oasis

Dans le nouveau roman de Christine Montalbetti, La terrasse, le lecteur est invité à entrer comme par effraction dans la vie des personnages. Le plaisir qu'il nous procure, c'est celui de l'ambivalence.

Comme par effraction

Le deuxième roman de Mariette Navarro, Palais de verre, est une vraie réussite. Il propose, de manière très convaincante, une sortie radicale hors du quotidien et de l’aliénation du monde du travail.

Les états du sentiment amoureux

On pourrait penser qu'on a à peu près tout lu sur le sentiment amoureux. Il suffit de se plonger dans Les églantiers de Jean Renaud, roman polyphonique bref, dense, juste et virtuose, pour se convaincre qu'on est bien loin de l'épuisement du désir. 

Alchimie du verbe

Le feu extérieur continue une œuvre originale et désarçonnante. Adrien Lafille, poète et revuiste, fait avec ce récit méditatif une proposition esthétique forte qui nous oblige à un décentrement radical du monde et de son système référentiel. 

Un roman de l’effet

Avec Les fleurs sauvages, Célia Houdart marque une nouvelle étape dans sa recherche formelle entre une écriture laconique et une tentation pour l’amplification descriptive. Elle déploie un récit dense et protéiforme où se succèdent continuellement des effets de dramatisation et de désamorçage.

Trois personnages en quête de récit

Dans le nouveau roman d'Éric Reinhardt, Sarah raconte à un écrivain son histoire, qui se voit transposée dans un récit dont la protagoniste s'appelle Susanne. Telle est la trame d'un ouvrage de facture peut-être trop classique et qui ne tient pas toutes ses promesses.

Et la parole s’est faite nombre

Tumeur ou tutu, de Léna Ghar, est un premier roman magistral. Récit de violence, d'amour et de chair, il exprime, en recourant notamment à de nombreux néologismes, une vision du monde marquée par une attention aiguë aux sensations du corps.

La révolution à contretemps

Dans le Jura suisse des années 1870, Piotr Kropotkine se rend à la rencontre des anarchistes de la fabrique locale de montres. Cette histoire vraie est le point de départ de Désordres, long-métrage de Cyril Schaüblin, mais elle n’est pas son sujet.