Dans L’universel après l’universalisme. Des littératures francophones du contemporain, Markus Messling formule le constat d’une « implosion de l’universalisme » hérité des Lumières en analysant la tension entre les idéaux promus et le fait colonial auxquels ils ont été liés.
Co-fondatrice des Éditions de l'éclat et son intriguant catalogue, Michel Valensi partage dans un entretien pour EaN son histoire de livres, d'éditions et de marges.
Stéphane Habib partage aujourd’hui sa lecture de Dysphoria mundi, dernier essai du philosophe espagnol, Paul B. Preciado
Éloge des vertus minuscules de Marina van Zuylen oppose les notions du « assez bien » et du « pas si mal » à la tyrannie du mérite et de la perfection, en mêlant un riche corpus littéraire et philosophique à des éléments autobiographiques.
Alors qu’une exposition à l’IMEC permet d’entrer dans son atelier de travail, Georges Didi-Huberman publie deux livres passionnants qui donnent l’occasion de se pencher sur le double mouvement qui parcourt son œuvre : l’avancée sans retour et la reprise.
Arnaud Villanova dresse le portrait de Georges Lambrichs, éditeur singulier qui lisait « vraiment » les livres qu'il publiait.
Deux ouvrages d'Olivier Razac et de Ricardo Urquizas Campello proposent de penser la surveillance électronique et son usage pénal comme une extension de la prison à l’ensemble du territoire.
Nicolas Taffin signe Typothérapie, un recueil d’articles autour de la typographie comme espace « intime et amical ». Une manière singulière et joyeuse d’ouvrir les yeux du lecteur sur le livre et sa « texture », qui ravira les amoureux de la lettre.
The Disordered Cosmos de Chanda Prescod-Weinstein, qui vulgarise ses recherches en cosmologie, mêle de façon habile le personnel et le scientifique. On espère qu’il sera bientôt traduit en français.
« Ce n’est plus au mode de production que nous sommes opposés, mais à l’existence des produits eux-mêmes » : la phrase peut s’appliquer à tout ce que Günther Anders rejetait. EaN lit deux de ses textes sur l’apocalypse qui nous guette, et un livre fondamental sur la perte de la langue maternelle, L’émigré.
À partir du cas extrême des cosmonautes entraînés pour être lancés dans l’espace et en revenir vivants, Günther Anders élabore un missile qui explose dans toutes les directions : consommation de masse, domination des machines, obsolescence de l’homme… Minutieux, magistral, visionnaire !
Nancy Murzilli propose une analyse originale de la fiction, définie comme l’ensemble des productions de l’imagination, de la littérature au jeu de rôle en passant par la lecture du tarot, cette pratique divinatoire qui permet de lire l’avenir à partir du passé. Un essai qui se lit comme un roman.
