Dans son premier livre, Adèle Yon part à la recherche de son arrière-grand-mère, psychiatrisée et lobotomisée dans les années 40-50. Mon vrai nom est Elisabeth déplace magnifiquement l'enquête familiale, en mettant notre regard sur cette femme à l'épreuve.
Avec un acharnement héroïque, un jeune soldat de la Grande Guerre se bat pour survivre. Deux litres et demi, de Julien Jouanneau, exalte la rage de survivre.
Hommages, premier roman de Julien Perez, est une lecture désarçonnante. Il y porte avec vigueur une réelle proposition esthétique. Mais trouver une forme ne suffit pas toujours et son dispositif ingénieux empêche finalement d'envisager vraiment les enjeux soulevés par le récit.
La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg revient une fois de plus à la lumière à l'occasion du film que Michel Hazanavicius en a tiré cet hiver. C'est l'occasion de le relire en même temps que son nouveau récit Quand la terre était plate. Lectures qui se font signe jusqu'au bouleversement.
En ces temps de désastres politiques et humanitaires, lire Et la mère pond vite un dernier œuf d'Hélène Cixous peut vraiment aider à lutter contre l'impuissance face au malheur. Avec lucidité, son écriture produit de la pensée, renforce notre capacité à résister et à contrecarrer l'effroi du réel.
La délicatesse de touche dont témoigne Chien perdu et autres chiens trouvés fait de ce récit une des plus évidentes réussites littéraires d’Alain Veinstein. Il y atteint le même degré de splendeur poignante que dans son œuvre poétique.
Le cycle africain rend enfin accessible un ensemble de romans et nouvelles de René Maran, Prix Goncourt 1921 avec Batouala. Des récits parfois animaliers, qui varient les perspectives et les tons pour raconter le monde colonial.
Dans un documentaire prolongé par un livre, près de 80 femmes racontent comment elles ont avorté entre 1950 et 1975, c'est-à-dire avant la loi Veil. Il suffit d'écouter les femmes déploie d'impressionnants moyens d'enquête, pour un résultat bouleversant.
Le plus souvent, les histoires d'amour finissent mal. Il en résulte alors un chagrin que Frédéric Pajak présente comme philosophique, pathétique, poétique, endémique, colérique. Un travail de deuil sans deuil.
Au cœur du vingtième arrondissement de Paris : Ménilmontant. Plusieurs ouvrages évoquent aujourd'hui ce quartier et montrent que sa légende se confond avec sa familiarité.
Dans la France des années 1980, un presque bachelier fait l'école buissonnière. Le nouveau roman de Nicolas Richard, Gunks. Chronique du temps insouciant, est frais et libre comme cette existence aux quatre vents.
Dans le nouveau texte de Bertrand Belin, tout est à vif. Un long monologue qui avance par hésitations, pas de côté, auto-dérision, annonces contredites ou fortement tempérées.
