Dans Question 7, Richard Flanagan reconstitue, au cours d’une enquête livresque et familiale, les multiples liens de causalité ayant entraîné la mort de dizaines de milliers de Japonais et sa propre naissance. L'auteur australien s'y révèle un portraitiste incomparable.
Observatrice attentive des êtres et des paysages, l'écrivaine allemande Esther Kinsky explore, dans Voir plus loin, la frontière ténue qui sépare les images réelles de celles que recèle notre mémoire. Elle nous invite à « voir plus loin » que le bout de son nez ou la surface des choses.
Marie Étienne revient avec une grande liberté sur sa rencontre avec Jacques Roubaud, l’époque, la force des amitiés, l’énergie incroyable d’un écrivain vorace et des lectures qui marquent sa mémoire de lectrice.
À partir d'un fait divers tragique qui le hante, Frédéric Boyer produit avec Si petite un récit dense et profond. On peut le lire en parallèle d'un essai de Maël Renouard qui ouvre en lui d'autres échos.
La nouvelle édition des Œuvres du poète lituanien d'expression française Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz est plus que bienvenue. On y plonge comme dans un magma en fusion. Il faut lire, relire, cet ensemble de textes protéiforme, fascinant, violent, sensuel, d'une grande puissance d'évocation.
Mélancolie des confins. Nord de Mathias Énard ordonne une magnifique méditation sur les mystères de l'esprit et le passage du temps. Un livre qui interroge l'histoire, la guerre, la littérature, l'amitié et la mélancolie.
Absolution confirme qu'Alice McDermott est une grande écrivaine. Réécriture du célèbre roman de Graham Greene d’un point de vue féministe, il s'impose comme un livre différent et majeur sur la guerre du Vietnam.
Dans Deux célèbres inconnues. Le mystère Jeanne Weil(l), Sarah Al-Matary retrace le parcours de deux femmes juives de la bourgeoisie de la seconde moitié du XIXe siècle. La chercheuse revient sur la méthode qu'elle a employée pour faire ce très bel essai féministe, érudit et accessible.
Très actif dans le groupe surréaliste, Pierre Mabille (1904-1952) est considéré comme une figure périphérique au mouvement. La réédition de sa folle anthologie, Miroir du Merveilleux, est une heureuse surprise.
Au cœur de la Révolution russe, le courage d'un homme parvient à imposer à la tyrannie la préservation de l'Institut d'histoire de l'art, à Saint-Pétersbourg. Cet homme, c'est le comte Valentin Zoubov, dont on peut lire désormais le passionnant témoignage.
Comment dire la colère mais aussi l’espoir face au réchauffement climatique ? Dans son court roman Si les forêts nous quittent, l'écrivain suisse Francesco Micieli trouve une langue poétique et contemporaine.
Oscillant entre prose, poésie, photographie et histoire de l’art, Suzanne Doppelt construit patiemment un musée miniature très privé. Un beau masque prend l’air propose dix-sept rêveries-ritournelles nées d’un tableau à travers les temps et les lieux.
