Exposer le contemporain
Le vif de l’art chronique les expositions d’arts visuels organisées par les musées, les fondations et les galeries d’art, en France comme à l’étranger. Pour l’essentiel, ces critiques s’intéressent à l’art contemporain, ou du moins aux échos que l’art entretient avec ce qui lui est contemporain. Elles visent ainsi à rendre compte de la part d’imaginaire et de matière dont les œuvres sont faites, et comment, à travers elle, le temps diffère et s’espace autrement, jusqu’à parfois mettre l’art à vif.
Les traces du temps d’après
Étrangers à Venise
Bernard Réquichot et Robert Ryman
Qu’y a-t-il sous les ruines ?
Mark Rothko : la peinture fait corps avec elle-même
Un jour pourtant, un jour viendra
De Staël, consumé et fulgurant
Soixante ans après sa mort et une première rétrospective, le musée d’Art moderne de Paris présente l’une des expositions les plus ambitieuses parmi les nombreuses consacrées à l’œuvre de Nicolas de Staël. L’artiste se sera consumé à force de fulgurances.
Contrepoints à Marseille
Inauguré en 1994, le musée d’art contemporain de Marseille, qui avait fermé ses portes pour travaux en 2019, vient de rouvrir au public. Cet évènement est l’occasion de redécouvrir les lieux et de déambuler dans un premier accrochage « quelque peu retors » qui s’intitule : « Parade : la collection et ses invité.e.s ».
Vermeer, la lenteur de la matière
De Johannes Vermeer (1632-1675), on connaît trente-sept tableaux. Au milieu des années 1990, la National Gallery de Washington et le Mauritshuis de La Haye en avaient présenté vingt et un ; puis, en 2017, le Louvre en avait exposé douze ; aujourd’hui le Rijksmuseum d’Amsterdam nous propose d’en contempler vingt-huit. Notre chronique s’est rendue dans la métropole hollandaise à la rencontre de cet événement.
Deux photographes affranchis
Étymologiquement correct
À la Biennale de Venise
Décalée d’un an à cause de la pandémie de Covid, la 59e Biennale de Venise s’est terminée à la fin du mois de novembre 2022. Le vif de l’art s’est rendu dans la cité des Doges pour observer les œuvres rassemblées par la commissaire Cecilia Alemani, a parcouru les 80 pavillons nationaux et fait un détour du côté du Palazzo Grassi pour l’exposition « Marlene Dumas open-end ».
Grand raout à Paris
Notre chronique s’est rendue à la première édition de Paris + Art Basel, foire de l’art contemporain qui s’est tenue au mois d’octobre au Grand Palais éphémère et a suscité un beau moment d’auto-congratulation. Elle donne pourtant l’occasion de s’interroger une nouvelle fois sur la façon dont la réception d’une œuvre d’art est déterminée par ses conditions d’exposition
À la Biennale de Lyon
D’ordinaire, les grandes manifestations d’art contemporain se signalent par la « force » des œuvres qu’elles rassemblent. Les commissaires de la seizième Biennale de Lyon ont au contraire décidé de manifester la « fragilité » des œuvres qu’ils exposent.
Les nouveaux collectionneurs
La Nouvelle Objectivité donne à penser
L’exposition consacrée à la Nouvelle Objectivité et aux photographies d’August Sander est probablement l’une des plus denses qu’ait organisées le Centre Pompidou. L’une des plus passionnantes aussi par la question critique qu’elle pose : où se situe politiquement un art qui se veut objectif ?
Eugène Leroy, peintre du débordement
En ne peignant pas « à la manière de » mais avec sa matière propre, Eugène Leroy (1910-2000) oblige à regarder la peinture des maîtres des XVIIe et des XVIIIe siècles comme si elle était contemporaine de la sienne : une exposition présente son œuvre au musée d’art moderne de Paris.
Nantes : une exposition exemplaire
Le musée d’histoire de Nantes propose une exposition exemplaire à tous égards sur les relations historiques de la ville avec la traite esclavagiste. De manière suggestive, elle invite les visiteurs à penser cette activité commerciale comme un enchaînement, dans lequel des personnes, des biens et des images ont été pris et le sont demeurés longtemps.
L’abstraction américaine à Paris
Le musée Fabre accueille l’exposition « United States of Abstraction. Artistes américains en France, 1946-1964 ». En trois chapitres et une centaine d’œuvres, celle-ci souligne le rôle du critique d’art Michel Tapié dans la promotion de l’art américain en France, le renouveau de l’abstraction géométrique, et le travail des grands coloristes abstraits.
En marche avec Giacometti
Pour la première fois, on peut voir ensemble les différentes versions de L’homme qui marche, sculptées par Alberto Giacometti en 1947 et en 1960. Le vif de l’art s’interroge sur la particularité de cette série de l’après-guerre, devenue le symbole d’une œuvre.
Retour d’Art Paris
Dans les fondations
Autour de la rue Saint-Claude
En attendant Nadeau, journal de la littérature et des idées, est aussi le journal des arts, de tous les arts. Paul Bernard-Nouraud visite des galeries, des foires d’art contemporain, des musées, à la recherche de matières à voir et à penser dans la vaste actualité des expositions. Première exploration dans le Marais parisien, rue Saint-Claude et rue de Turenne, chez ETC et Perrotin.