Nos prix littéraires
En attendant Nadeau n’aura pas parlé de tout ni de tous les prix littéraires, mais vous propose de retrouver nos archives pour ceux décernés ces deux dernières années.
PRIX LITTÉRAIRES 2024
La jubilation de la ville
Prix Wepler – En explorant avec fantaisie et méthode le XVIIIe arrondissement de Paris, Thomas Clerc renverse les manières de dire une aventure urbaine. Mais d’où vient l’intense joie que procure son texte ?
« Tout voir en nouveauté » : entretien avec Thomas Clerc
Prix Wepler – Le « documentaire subjectif » de Thomas Clerc semble inépuisable. Il nous entraîne dans une aventure formelle rare. Explorons-la avec lui.
La langue envoûtante des Houris
Prix Goncourt – Houris de Kamel Daoud fait entendre une prose sublime et déploie un univers habité par des images fortes. L’écrivain y fait surtout entendre des voix qui résistent dans la terrible guerre civile qui a ravagé l’Algérie.
De la mort à la vie
Prix Médicis – Le nouveau récit de Julia Deck, qui a beaucoup en commun avec ses romans, est celui d’un enthousiasmant retour à la vie : l’énergie d’une femme, la mère de l’autrice, peut démentir un pronostic médical désespéré.
Le torchon brûle
Prix Femina étranger – On connaît les conventions des récits de meurtres de patrons par leurs domestiques Dans Propre, l’écrivaine chilienne Alia Trabucco Zerán les déjoue : ici, c’est la criminalité de tout un système social, économique et politique qui est dénoncée.
Eduardo Halfon ou l’envie de fuir
Prix Médicis étranger – Avec un nouveau roman, Tarentule, qui s’inspire d’un épisode de son enfance, Eduardo Halfon nous éblouit une fois de plus. À partir du thème de la Shoah qui domine toute son œuvre, il se révèle un écrivain universel.
« La violence en puissance » : entretien avec Eduardo Halfon
Prix Médicis étranger – L’écrivain argentin Eduardo Halfon nous confie qu’il aime écrire sur ce qui produit un trouble. C’est ainsi que, dans son dernier roman, il poursuit son travail sur la mémoire de son pays et de sa famille. Suivons-le dans une expérience puissante d’altération.
L’aventure d’une biographie
Prix Médicis essai – Les trois volumes de la monumentale biographie de Kafka par Reiner Stach sont enfin traduits en français. Pour En attendant Nadeau, le traducteur Jean-Pierre Lefebvre traverse ce corpus impressionnant, interroge sa portée et son succès inédit.
Une odyssée spatiale à orbite basse
Booker Prize – Orbital, cinquième roman de Samantha Harvey, nous transporte dans une station spatiale où des astronautes laissent errer librement leurs pensées. Dommage que la traduction passe à côté de la poésie du texte.
PRIX LITTÉRAIRES 2023
Demain les bêtes ?
Deux récits pour une île
Prix des lecteurs 2024/Etranges lectures – L’histoire d’un amour interdit à l’époque coloniale d’un côté, une fresque familiale de l’autre. Mêlant des mots aborigènes à la langue anglaise, deux autrices australiennes aux styles d’écriture opposés se rejoignent dans leur célébration de la nature et nous transportent.
Courir pour fuir les fumées
Prix du livre du réel 2024 – Deux ouvrages racontent une même vallée, au nord de Carcassonne, où se trouvait la plus grande mine d’or d’Europe. Nicolas Rouillé se fait explorateur et recueille quantité de témoignages. Claire Dutrait, quant à elle, se demande comment parler de cette désolation.
L’étroitesse du monde
Prix Laure Bataillon – Le deuxième livre traduit d’Isabela Figueiredo, La grosse, suscite une grande affection : toute l’histoire coloniale du Portugal dans un livre construit comme une maison.
L’apartheid, et après ?
Neige Sinno : « Comment écrire à sa place ? »
Prix Femina – De son expérience de victime d’inceste, demeurée longtemps indicible mais enfin écrite, Neige Sinno tire Triste tigre, un livre hanté par les gouffres et dont la complexité procure une expérience de lecture impressionnante.
Être vivant jusqu’à la mort
Prix Médicis Étranger – Avec son récit intitulé Misericordia, Lídia Jorge rappelle avec force et poésie que les plus anciens d’entre nous ont une vie bien à eux, qui n’a pas moins d’intérêt ou de richesse que la vie de n’importe qui d’autre, et que leur présent n’est pas moins important que leur passé.
Le roman gentrifié
Prix Médicis – Solidement architecturé, le troisième roman de Kevin Lambert, Que notre joie demeure, substitue à la verve des deux précédents une fermeté narrative toute neuve. Il dresse le portrait d’une cheffe d’entreprise impitoyable qui est aussi une artiste tourmentée.
La politique sous un casque
Prix du Livre européen –Robert Menasse, l’un des plus importants romanciers contemporains en langue allemande, nous propose avec L’élargissement une fiction qui s’amuse avec l’ambiguïté des lieux et des situations et se révèle de nouveau comme un maître du tragi-comique.
La parole fantomatique
Prix Wepler – Le nouveau livre d’Élisa Shua Dusapin, en déplaçant ses enjeux propres, donne un nouveau souffle à une œuvre qui se dessine avec une sûreté remarquable. On y retrouve les mêmes questions, le même trouble, la même beauté de la langue, mais comme accentués. Une expérience puissante et troublante qui détonne dans le paysage de la littérature d’aujourd’hui.
Un magnifique canard boiteux
Prix Wepler – Nous lisons La troisième maind’Arthur Dreyfus dans une forme de stupeur paralysante, emportés par une langue, un rythme, une sorte de furie fictionnelle qui, quels que soient ses défauts, nous immerge dans un univers étrange et décalé.
PRIX LITTÉRAIRES 2022
Réécrire sa vie avec Lawrence
Prix Femina Étranger – Le nouveau livre de Rachel Cusk n’est ni un roman ni un essai, mais un texte hybride dans lequel elle transpose l’histoire vraie de Mabel Dodge Luhan et D. H. Lawrence.
Conditionnel passé
Prix Goncourt – Brigitte Giraud raconte la disparition de son mari en partant de tous les petits éléments qui l’ont précédée, et en maniant trois conjugaisons : le plus-que-parfait qu’introduit un « si », le conditionnel passé qui exprime ce qui aurait pu être, et le présent, celui de la vie et de la réflexion.
Du Donbass à la Crimée
Prix Médicis Étranger – Le héros du dernier roman d’Andrei Kourkov est déplacé par la guerre de 2014. C’est le début d’un road-movie qui rappelle la relation particulière qu’entretiennent les écrivains ukrainiens, et l’Ukraine, à l’imaginaire.
L’impossible roman du sida
Prix Wepler – Grand succès de librairie, le premier roman d’Anthony Passeron est consacré aux années sida. On peut rester sceptique devant ce livre qui en aseptise la violence, la complexité et les conséquences.
Naître et écrire
Prix du Premier roman – Dans son premier roman, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, Maria Larrea ne se contente pas de projeter sa naissance : elle imagine celle de ses parents et raconte aussi celle de son premier enfant.
Comment ne pas écrire l’ailleurs
Prix du Livre Inter – Le nouveau roman d’Antoine Wauters peine à saisir la singularité du paysage syrien et n’évite pas une forme de naïveté, voire de manichéisme.
On le surnomme le Tsar
Prix du Roman de l’Académie française –Dans Le mage du Kremlin, son premier roman, Giuliano da Empoli dresse le portrait de Vadim Baranov, éminence grise fictive de Vladimir Poutine.