La rédaction EaN | Mondes lusophones, mémoires mosaïques.
La dernière porte avant la nuit, d'António Lobo Antunes
António Lobo Antunes © Jean-Luc Bertini

Écrire dans une autre dimension

Le nouveau roman d’António Lobo Antunes est un très grand livre, qui marque une étape dans son œuvre. Il rappelle à quel point les récits nous aident à affronter la violence du monde et le poids du passé, en trouvant dans la fiction une mémoire commune.
António Lobo Antunes | L’autre rive de la mer.
Section de la couverture de l’Av. Ceuta, João Abel Manta (1928) (Lisbonne, Portugal) © CC BY 2.0/Pedro Ribeiro Simões/Flickr

Traduire Lobo Antunes

L’autre rive de la mer est le neuvième livre d’António Lobo Antunes traduit par Dominique Nédellec. Le traducteur explique comment il travaille face à une langue aussi complexe et ce qui se joue entre lui et l’écrivain.
Victor Pereira, C’est le peuple qui commande. La révolution des Œillets (1974-1976) Yves Léonard, Salazar. Le dictateur énigmatique Christian Mahieux et Patrick Silberstein (dir.) Portugal. La révolution des Œillets
Tract du Mouvement des Forces Armées (1974) © Collection personnelle/Syllepse

Fusils, fleurs et colonies

Pour mieux saisir les enjeux de la révolution portugaise de 1974, Yves Léonard explore la personnalité de Salazar et Victor Pereira examine l’entrée difficile du Portugal en démocratie.
José Vieira, Souvenirs d'un futur radieux
Le bidonville des Goachères dans les années 1960 (Massy) © CC-BY-SA-4.0/VVVCFFrance/WikiCommons

Le grand saut

En revenant sur l’arrivée de sa famille dans le bidonville de Massy, le documentariste portugais José Vieira dépasse l’enjeu autobiographique. Son livre touche à la nature de l’exil et repense le témoignage.
Isabela Figueiredo, La Grosse.
Sculpture de Botero (Berlin) © CC-BY S.A-4.0/Alexander Hüsing/Flickr

L’étroitesse du monde

Le deuxième livre traduit d’Isabela Figueiredo, La grosse, suscite une grande affection : toute l’histoire coloniale du Portugal dans un livre construit comme une maison.
Questionnaire Lidia Jorge
Scène de rue (Lisbonne, 1943) © CC0/WikiCommons

Le Questionnaire de Bolaño : Lídia Jorge

Entre fantaisie et sérieux, Lídia Jorge, l’une des grandes voix de la littérature portugaise, prix Médicis étranger 2023, se prête au jeu de nos questions-réponses.
Djaimilia Pereira de Almeida, Trois histoires d’oubli,
Le Padrão dos Descobrimentos, « Monument aux Découvertes » (Lisbonne, Portugal) © CC-BY-4.0/muffinn/WikiCommons

Poétique des lisières

Les Trois histoires d’oubli de Djaimilia Pereira de Almeida réunissent des portraits de personnages au cœur entre deux eaux. Autant de miroirs sur la conscience et l’identité.
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Miguel Torga, Contes de la Montagne
Miguel Torga, Contes de la Montagne

Miguel Torga, fureur et mystère

Captif des geôles salazaristes entre 1939 et 1940, Miguel Torga, dût attendre quinze ans avant de faire paraître, après l’interdiction d’une partie de son œuvre, ses Contes de la Montagne, aujourd’hui republiés par Chandeigne.
Bestiaire, de Miguel Torga : les animaux, nos frères
 

Les animaux, nos frères

Publié en 1940 au Portugal, Bestiaire est le premier recueil de nouvelles de Miguel Torga : le lecteur y est invité à adopter le point de vue des animaux, à éprouver leurs sentiments.
António Lobo Antunes | L’autre rive de la mer.
António Lobo Antunes (2011) © Pedro Loureiro

Vivre avec la voix d’un autre

Le dernier livre d’António Lobo Antunes est un faux roman policier qui confine à la fresque existentielle.
António Lobo Antunes, Jusqu’à ce que les pierres deviennent plus douces que l’eau
António Lobo Antunes, Jusqu’à ce que les pierres deviennent plus douces que l’eau

Angola, dernières marges

L’Angola, la maladie, la famille désunie, Lisbonne comme un trou de province, les oiseaux… Nous sommes dans un roman d’António Lobo Antunes.
Une anthologie nous offre les trésors de la poésie du Portugal
Lisbonne (1999) © Jean-Luc Bertini

Trésors de la poésie du Portugal

La poésie portugaise se construit autour d’un paradoxe : le voyage et l’immobilité, la conquête et son échec, le désir et le désespoir. Une anthologie bilingue de 2 000 pages nous permet de plonger dans ce continent.
Luís Filipe Thomaz, L’expansion portugaise dans le monde (XIVe-XVIIIe siècles). Les multiples facettes d’un prisme
Luís Filipe Thomaz, L’expansion portugaise dans le monde (XIVe-XVIIIe siècles). Les multiples facettes d’un prisme

Partir, en portugais

Pour Luís Filipe Thomaz, il existe un lien entre la précarité inscrite dans l’histoire du Portugal et la force de sa diffusion dans le monde. Le fond de son livre s’accorde parfaitement à sa forme, une manière d’écrire l’histoire « à tâtons ».
Patrick Straumann, Lisbonne ville ouverte.
Patrick Straumann, Lisbonne ville ouverte.

En transit

Portraits d’exilés, de résistants, d’artistes en même temps que celui d’une ville extraordinaire, Lisbonne, le livre de Patrick Straumann célèbre la dernière porte vers la liberté.
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Le cartographe des absences, de Mia Couto : anatomie de l'oubli
Le centre-ville de Beira (début des années 2000) © USAF/Domaine public

Anatomie de l’oubli

Dans Le cartographe des absences, le grand écrivain mozambicain Mia Couto met la rupture de la poésie au centre d’une pensée fascinante de la mémoire.
Mia Couto, Les sables de l’empereur
Mia Couto, à Paris (mars 2020) © Jean-Luc Bertini

Entretien avec Mia Couto

Trois romans de Mia Couto sont rassemblés en un seul volume, Les sables de l’empereur. L’écrivain et biologiste mozambicain s’est entretenu avec EaN à propos de ce projet, pour lequel il a réécrit en partie ses textes.
Mia Couto, Histoires rêvérées
Mia Couto, Histoires rêvérées

Mia Couto : écrire mozambicain

Le romancier mozambicain de la Confession de la lionne est aussi un grand nouvelliste. Dans ses Histoires rêvérées, il traite encore de la guerre, mais pas seulement.
José Eduardo Agualusa, La société des rêveurs involontaires
José Eduardo Agualusa, La société des rêveurs involontaires

Agualusa, la révolution onirique

Dans le dernier roman de José Agualusa, un quatuor de personnages joue avec l’idée qu’ils sont des rêves devenus réalité et une réalité devenue des rêves.
Carnet de mémoires coloniales, d’Isabela Figueiredo : un père petit colon
Place Mouzinho de Albuquerque (aujourd’hui place de l’Indépendance) à Lourenço Marques (aujourd’hui Maputo), en 1971 © CC/René Speur

Un père petit colon

Le Carnet de mémoires coloniales d’Isabela Figueiredo, née au Mozambique en 1963, est un récit dédié au père, animé par la rage et l’indignation.
Portrait de Fernando Pessoa
Julio Pomar Portrait de Fernando Pessoa (1983)Centro de Arte Moderna Manuel de Brito © CC BY 2.0/Pedro Ribeiro Simões/Flickr

Quand la violence devient discours

Álvaro de Campos est le plus « moderniste » des doubles de Fernando Pessoa. Nouvelle traduction de son célèbre poème final Ultimatum.
Armand Robin ou le mythe du poète, de Françoise Morvan
 

Les cinq traductions d’Armand Robin

Françoise Morvan consacre un essai à Armand Robin, poète hors normes, traducteur polyglotte, critique littéraire, homme de radio…
Manuel Rui, Oui Camarade !
Manuel Rui, Oui Camarade !

Angola ou le récit imprévisible

Les nouvelles de Manuel Rui s’attachent dans un même élan à écrire l’enfance dans la guerre et le climax qui permet l’indépendance d’un peuple.
La muse irrégulière : une anthologie de Fernando Assis Pacheco
Fernando Assis Pacheco © D. R.

La grande couture de la tristesse

Ses quatre années de service au cours de la longue guerre d’indépendance en Angola ont coupé en deux la vie et l’œuvre du poète portugais Fernando Assis Pacheco (1937-1995), dont paraît une riche anthologie bilingue.
Portrait de Lidia Jorge "Misericordia",
Lídia Jorge © Jean-Luc Bertini

Être vivant jusqu’à la mort

Avec son récit intitulé Misericordia, Lídia Jorge rappelle avec force et poésie que les plus anciens d’entre nous ont une vie bien à eux, qui n’a pas moins d’intérêt ou de richesse que la vie de n’importe qui d’autre, et que leur présent n’est pas moins important que leur passé.
Lídia Jorge, Estuaire
Lídia Jorge, Estuaire

L’art lumineux de Lídia Jorge

Dans Estuaire, Lídia Jorge raconte comment la famille Galeano perd pied, et la manière dont l’un de ses membres tente de la réparer par l’écriture.
Mythologies : les contes dangereux de Gonçalo M. Tavares
Gonçalo M. Tavares © Jean-Luc Bertini

Contes dangereux

Dans Mythologies, Gonçalo M. Tavares construit un monde imaginaire d’une inquiétante étrangeté : le langage courant crée un univers d’un totalitarisme délirant.
Journal de la peste, de Gonçalo M. Tavares : journal d'un dehors interdit
Gonçalo M. Tavares © Jean-Luc Bertini

Journal d’un dehors interdit

Pendant le premier confinement, l’écrivain portugais Gonçalo M. Tavares a écrit chaque jour un texte. Ils sont aujourd’hui rassemblés en un volume, Journal de la peste.
Bathos-Care : traduire prenez soin de vous Tiphaine Samoyault En attendant Nadeau
Prédelle (Crossing) d’Agnès Thurnauer (2020). Photo : Alberto Ricci

Bathos-Care (4)

« Toma conta » ; « cuide se » ; « fique be » ; « fica com deus » : voici quelques façons de dire en portugais « prenez soin de vous ».
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.
Gonçalo M. Tavares © Antoine Rozes

L’énigme Tavares

Gonçalo M. Tavares affectionne le mélange de l’ambiguïté et de la logique dans ses fictions. Avec une économie et une énergie combattives, il s’attaque au fascisme sous toutes ses formes.
La rédaction EaN | Mondes lusophones, mémoires mosaïques.