Numéro 156

Comme ils existent

Diaty Diallo Deux secondes d’air qui brûle En attendant Nadeau

Diaty Diallo (juillet 2022) © Jean-Luc Bertini

Le thème des violences policières est rarement évoqué par la littérature française contemporaine. Deux secondes d’air qui brûle rompt avec cet oubli, mais ce n’est pas la seule qualité de l’impressionnant premier roman de Diaty Diallo, qui invente une écriture musicale pour dire d’autres manières d’exister.
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par Pierre Benetti

Le roman de l’inquiétude

L’inclinaison Corentin Durand En attendant Nadeau

Corentin Durand © Francesca Mantovani/Gallimard

L’inclinaison, le premier roman de Corentin Durand, relève tout autant du texte initiatique qu’érotique, du roman social que de la réflexivité idéaliste. Portrait d’un jeune homme en rupture de ban, il s’inscrit dans une tradition littéraire qui met à égalité les idées et le récit, et crée pour cela un style singulier.
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par Hugo Pradelle

Jeanne d’Arc tendance MeToo

Guillaume Lebrun, Fantaisies guérillères En attendant Nadeau

Portrait sur bois de Jeanne d’Arc © D. R.

Guillaume Lebrun est loin d’être le premier à tirer une fiction de la trajectoire de Jeanne d’Arc. Mais la façon dont il le fait, en usant d’une langue inédite, dépoussière violemment le roman historique. Provocant, ludique, Fantaisies guérillères est l’un des premiers romans les plus amusants de la rentrée littéraire.
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par Dominique Goy-Blanquet

Mon « je » est le vôtre

Corps flottants Jane Sautières En attendant Nadeau

Jane Sautière © Francesca Mantovani/Gallimard

De livre en livre, Jane Sautière réitère son désir de n’écrire qu’à la condition de transmettre une expérience commune à tous. Elle revient au Cambodge de son enfance dans Corps flottants, son dernier texte : une histoire personnelle dont elle se sert pour évoquer des situations collectives. Et elle montre son art d’accueillir, d’associer.
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par Marie Étienne

Lettres de Despentes

Virginie Despentes Cher connard En attendant Nadeau

Virginie Despentes © Jean-Luc Bertini

Cher connard est un roman épistolaire, mais la question du genre littéraire est secondaire ; comme toujours chez Virginie Despentes, le premier enjeu est celui de la langue, tour à tour orale et soutenue, ancienne et postmoderne. Cette pluralité des registres est un formidable outil pour traduire les discordances de nos sociétés.
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par Cécile Dutheil de la Rochère

La couleur cachée

Toni Morrison, Récitatif En attendant Nadeau

Toni Morrison © Éditions Christian Bourgois

Avec la traduction de Récitatif par Christine Lafferière, on peut lire en français l’une des deux nouvelles publiées par Toni Morrison. On y suit deux amies, à la couleur de peau distincte, à cinq moments de leur vie : mais laquelle est noire, et laquelle est blanche ? Malgré les autres questions que pose ce récit, le lecteur revient sans cesse à celle-ci.
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par Santiago Artozqui

L’accent comme langue maternelle

Polina Panassenko Tenir sa langue

Polina Panassenko © Patrice Normand

Lorsqu’elle est arrivée à Saint-Étienne après la chute de l’URSS, Polina Panassenko est soudainement devenue Pauline. Des années plus tard, elle demande à retrouver son prénom au tribunal de Bobigny et fait de cette histoire le sujet de son premier roman, Tenir sa langue.
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par Jeanne Bacharach