Theatrum mundi
Christophe Manon (janvier 2023) © Jean-Luc Bertini
Le narrateur de Porte du Soleil est parti sur la trace de ses ancêtres entre l’Ombrie et la Toscane. Mais le désespoir s’installe, la quête change. Il va tirer de chaque moment, de souffrance, d’exaltation, d’observation, un petit tableau dans lequel existence quotidienne et hantise religieuse se combinent. Christophe Manon propose un roman-poème où se mêlent sentiments extrêmes et apparitions superlatives.
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par Claude Grimal
Le père du texte
Rodrigo Fresán © Jean-Luc Bertini
Dans Melvill, Rodrigo Fresán raconte, à la croisée des genres et des formes, la relation complexe qui unit Herman Melville et son père, Allan, marchand raté mort en traversant l’Hudson gelé. Leur liens, réels et imaginaires, constituent l’âme d’un roman immensément inventif qui explore les ressorts de la création, le poids de l’insuccès et, plus encore, les mystères de la transmission.
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par Sébastien Omont
L’homme visible
« Invisible Man » © CC2.0/shando./Flickr
Les années 1960 croyaient à la mort de l’homme, mais attendaient encore l’Homme Nouveau. Plus d’un demi-siècle plus tard, après des tombereaux de commentaires sur la pensée 68 et le structuralisme, y voyons-nous plus clair sur ces épisodes lointains mais mythiques ? Oui, mais à condition de nous interroger un peu plus précisément sur l’identité humaine.
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par Pascal Engel
Le merveilleux secret de Blaise Cendrars
Illustration de « J’ai tué » de Blaise Cendrars par Fernand Léger, couverture d’« Aujourd’hui » (Folio Essais, 2022) © Gallimard
Jamais Cendrars n’a été aussi vivant : Maurice Mourier examine les nombreuses rééditions des œuvres du poète né en 1887 en Suisse, amputé du bras droit en 1916 et mort en 1961 à Paris, et d’autres parutions qui lui sont consacrées. Autant d’occasions de plonger dans la vie d’un artiste secret, profond et subtil, pour qui l’existence que l’on rêve comptait davantage que la réalité.
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par Maurice Mourier
À la lumière d’une sainte
Sculpture près de la maison familiale de Thérèse Martin et de sa famille à Lisieux, Les Buissonnets (2015) © CC4.0/Nono vlf/WikiCommons
Premier livre d’un cycle autobiographique intitulé Constats, La sainte de la famille est un récit surprenant. Patrick Autréaux établit des liens entre sa propre enfance et celle de Thérèse de Lisieux, et revient sur des épisodes fondateurs de son existence que la lecture des textes de la sainte a éclairés d’une lumière particulière.
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par Gabrielle Napoli
Patrick Autréaux s’inspire d’un court essai de Simone Weil dans L’instant du toujours, qui réunit le monologue d’une femme qui a cessé d’aimer et trois méditations où apparaît la figure de Thérèse Martin (alias de Lisieux). Il propose ainsi une autre manière de penser l’expérience de la croyance et de la décroyance dans le monde.
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par Claire Paulian
Impossible innocence
© Éditions des femmes – Antoinette Fouque
Saisons des feux raconte l’odyssée de deux sœurs, dans le Brésil des années 1970, celui de la dictature militaire. Nanà Howton ne fait pas que dépeindre les atrocités du régime, elle suggère aussi que l’innocence n’existe pas et que la culpabilité est partagée par tous.
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par Marie Étienne
Université de marché ?
© Éditions Agone
Mise au pas, l’Université ? Quatre livres de Didier Fassin, Christine Musselin, Johan Faerber, Joël Laillier et Christian Topalov proposent une analyse lucide des processus en cours et nous montrent, chacun à leur façon, que tout n’est pas joué, que le cœur utopique bat encore.
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par Richard Figuier