Kamel Daoud : défier la langue
Kamel Daoud
Zabor ou les psaumes, le deuxième roman de Kamel Daoud, a l’ambition explicite de concurrencer et de remplacer le texte religieux. C’est dire à quel point le journaliste algérien n’abandonne pas l’audace de son questionnement : comment entretenir un rapport sacré avec la langue qui ne soit pas uniquement celui de la religion ? L’écrivain répond à cette question, et à bien d’autres, dans un entretien avec Natalie Levisalles.
L’Algérie en commun
Voici un roman longtemps porté, dont des instants, des éclats, se glissaient dans les autres romans de Brigitte Giraud. L’auteur de J’apprends et d’Avoir un corps écrit l’histoire dont elle est sans doute issue, et qui commence à Sidi-Bel-Abbès en 1960 : Un loup pour l’homme.
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par Norbert Czarny
Nos richesses, de Kaouther Adimi, est dédié « à ceux de la rue Hamani ». Il peut s’agir des habitants d’Alger, cette ville « où toute compagnie est un poids ». Ou bien de ses habitants disparus, en particulier ceux qui ont vécu l’aventure de la librairie Les Vraies richesses.
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par Pierre Benetti
Il faut du cran, un peu d’inconscience et un certain talent pour se lancer dans un grand roman familial comme notre époque les affectionne. Dans L’art de perdre, Alice Zeniter part sur les traces de son histoire, à la croisée de la guerre d’Algérie et de deux cultures.
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par Cécile Dutheil
Le roman qui fond
Après Saccage, Quentin Leclerc propose de nouveau une littérature non-conventionnelle qui dynamite, ou plutôt fait fondre, les habitudes du récit.
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par Sébastien Omont
Aimer à perdre la raison ?
Perdre la tête de Bertrand Leclair retrace l’histoire d’un adultère passionnant, d’un imbroglio romanesque, métaphysique.
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par Shoshana Rappaport-Jaccottet
Et aussi…
Un roman décentré
Le véritable sujet du livre d’Antoine Mouton, c’est la disparition, racontée sur un mode fantastique et humoristique.
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par Marie Étienne
Préhistoire du futur écologique
Serge Audier propose de revenir aux sources historiques d’un socialisme solidariste respectueux à la fois de la nature et de l’humain.
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par Pascal Engel
Entretien avec Viet Thanh Nguyen
Le sympathisant de Viet Thanh Nguyen se situe à la frontière entre le picaresque et le roman d’espionnage.
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propos recueillis par Steven Sampson
Le tour de France par un vieil enfant
Patrick Deville © Jean-Luc Bertini
Tout commence en 1860, l’année que Patrick Deville croit avoir vécue, point de départ d’une Histoire mondiale qui traverse l’Amérique centrale, le Mexique, l’Afrique et la péninsule indochinoise. On perce le canal de Suez, on songe à celui qui traversera l’Amérique centrale. C’est aussi le point de départ de l’histoire familiale, qu’il raconte dans Taba-Taba.
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par Norbert Czarny