Voir dans les ténèbres
Traverser Tchernobyl est un voyage aux confins d’un territoire où le temps s’est arrêté le 26 avril 1986. Galia Ackerman, journaliste, spécialiste du monde russe et postsoviétique, traductrice et essayiste, revient sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et interroge la mémoire de l’événement dans un récit qui mêle enquête et réflexions personnelles.
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par Gabrielle Napoli
Hubert Robert : lumières dans les ruines
Béni des dieux, protégé de Choiseul, longuement romain sans être passé par le concours de Rome, académicien sitôt rentré en France, choyé de sa clientèle dont il était l’aimable obligé, Hubert Robert (1733-1808) peut faire figure de simple peintre mondain, talentueux et prolixe. Or, il est plus que cela : il intrigue et ravit au fil des siècles, et il révèle les Lumières qui voulaient de belles ruines et d’horribles natures. Il fut un moment de la pensée des possibles en marche.
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par Maïté Bouyssy
Martin Heidegger, ruine des Lumières
Le livre de François Rastier, Naufrage d’un prophète, d’une extrême densité, touche d’emblée la substance de la « pensée Heidegger » et fait apparaître sa nature à la fois sommaire et criminelle. Georges-Arthur Goldschmidt l’a lu pour En attendant Nadeau. Marc Lebiez rend compte de deux ouvrages consacrés au philosophe allemand : Heidegger, les Juifs, la Shoah de Donatella Di Cesare et Martin Heidegger : Catholicisme, révolution, nazisme de Guillaume Payen.
Les bizarreries d’Angela Carter
Les Machines à désir infernales du Docteur Hoffman, roman d’Angela Carter, considéré comme une œuvre surréaliste majeure, est enfin traduit en français. C’est un voyage étourdissant dans la pensée humaine et une réflexion sur l’écriture.
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par Sophie Ehrsam
Entretiens avec deux auteurs haïtiens
Pierre Benetti a réalisé deux entretiens avec deux auteurs haïtiens. Le premier, Lyonel Trouillot, nous parle de Kannjawou, son dernier roman publié chez Actes Sud, rempli de la vie et de l’esprit de fête de Port-au-Prince. Des voix silencieuses et insoumises que l’écriture peut faire apparaître quand tout autour est sans espoir – de ce que veut dire écrire en Haïti, « pays occupé ». Le second, Makenzy Orcel, publie L’Ombre animale (Zulma, Prix littérature-monde 2016), qui donne parole à sa mère dans une langue forte comme elle. Occasion de parler de la voix féminine qui l’habite quand il se met au travail et de la nécessité de se faire moins l’ambassadeur de son pays que de la littérature elle-même.
propos recueillis par Pierre Benetti