Michel Foucault, renard ou hérisson ?
On peut avoir une haute idée de l’entrée en Pléiade, cette ultime étape du cursus honorum de l’esprit, et regretter que des fripons littéraires y aient eu droit, mais il n’est pas tout à fait surprenant que Michel Foucault y accède. C’est l’occasion de se poser une fois encore la question : qu’est-ce qui fait l’unité de cette œuvre étrange ? Il y a un cas Foucault, comme il y a un cas Wagner et un cas Nietzsche. C’est également l’occasion de se demander si la vénération ne doit pas aussi laisser un peu de place à la critique.
Lire la suite…
par Pascal Engel
Echenoz,
excessif
On l’aura compris, on est dans un roman d’Echenoz, et depuis longtemps on n’avait pas autant ri.
Lire la suite…
par Norbert Czarny
Quand Murakami
devient écrivain
Réédition chez Belfond des deux premiers romans « de cuisine » du célèbre auteur japonais.
Lire la suite…
par Maurice Mourier
Raccrocheuses et grandes horizontales
De 1850 à 1910 se croisent les blanchisseuses, les gantières, les modistes, les fleuristes, les filles « encartées » (par les policiers et les médecins), les insoumises, les trottins, les mendiantes aux yeux lumineux, les serveuses des brasseries, les rats et les étoiles de l’Opéra, les « grandes horizontales », les comtesses endettées et joueuses, celles qui, nues, posent pour les photographes, celles qui dansent dans des cafés-concerts miteux, celles qui hurlent des chansons grivoises…
Lire la suite…
par Gilbert Lascault
Deux lettres inédites de Claude Simon
C’est autour du cheval que s’articule ce texte bref (55 pages dans l’édition présente), de Claude Simon, Le cheval, ordonné, composé de façon musicale : « un régiment et un concerto, le concerto ramenant au régiment et le régiment aux petits bouts de plomb », publié pour la première fois par Maurice Nadeau en 1957.
Lire la suite…
par Marie Étienne
Histoire du cochon régicide
Nous sommes à l’automne 1131. Le fils aîné de Louis VI le Gros, Philippe, un jeune homme charmant, paré de nombreuses vertus, déjà couronné roi du vivant de son père, portait toutes les promesses du royaume quand un porc, en se ruant dans les pattes de sa monture, provoqua une chute mortelle qui mit fin aux espoirs d’avenir rayonnant. Une fin peu glorieuse : le jeune Philippe n’est pas mort à la chasse, la bête n’est même pas un sanglier, mais un vil pourceau comme il en traîne des troupeaux entiers dans les faubourgs parisiens. « Porcus diabolicus », accuse Suger, le célèbre abbé de Saint-Denis qui rapporte ce sinistre épisode.
Lire la suite…
par Dominique Goy-Blanquet
Traduire Svetlana Alexievitch
Traductrice de Boris Pasternak, Boris Pilniak, Nadejda Mandelstam et de bien d’autres auteurs en langue russe, Sophie Benech a vu son travail distingué à plusieurs reprises, notamment par le prix Laure Bataillon classique. Elle a également fondé les Éditions Interférences sur un coup de cœur littéraire, en 1992, mais c’est en tant que traductrice de deux des livres de Svetlana Alexievitch – Ensorcelés par la mort et La Fin de l’homme rouge – qu’elle nous rencontre aujourd’hui.
Lire la suite…
propos recueillis
par Santiago Artozqui
La grammaire de Daesh
Les attentats du 13 novembre 2015 ont eu une vertu d’électrochoc. Les questionnements politiques qui étaient le vrai refoulé de l’intelligentsia ont resurgi. Les relations internationales, nos politiques passées et présentes sont redevenues des préoccupations communes et c’est ainsi que le petit livre de Philippe-Joseph Salazar, Paroles armées. Comprendre et combattre la propagande terroriste, a pris son envol.
Lire la suite…
par Maïté Bouyssy
À la recherche d’une génération perdue
Ceux que Maurizio Serra appelle « poètes guerriers » ou encore « esthètes armés », ce sont les écrivains européens qui ont fait leurs apprentissages au moment de la Grande Guerre (quelques-uns d’entre eux y ayant pris part) et sont en pleine activité dans la décennie trente, qu’ils soient aujourd’hui illustres, lus ou oubliés. Maurizio Serra analyse ensemble les événements, les influences, les destins et les œuvres dans un tout compact.
Lire la suite…
par Odile Hunoult